Instruction officielle et populaire du Comité de Paris sur les principaux moyens à employer pour se garantir du choléra-morbus : et sur la conduite a tenir après l'invasion de cette maladie.

Date:
Avril 1832
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Instruction officielle et populaire du Comité de Paris sur les principaux moyens à employer pour se garantir du choléra-morbus : et sur la conduite a tenir après l'invasion de cette maladie. Source: Wellcome Collection.

    2/16
    Mk&ijjiviimt jgf’miw SüUtht sdUttmwW SUR LE GHOLÉRA-MORBUS. « Je 11e trouve rien de dangereux dans cette maladie quand on la combat dès son origine. Sous ce rapport, les Juifs du Cercle de Wisnie (en Gallicie) méritent d’être cités. Une ville entièrement habitée par eux et située à une demi-lieue de Bochnia, n’eut à regretter, sur ^4° malades, que 2 individus qui n’avaient pas voulu se laisser soigner. » Commissaire du cercie de Wisnie, et chargé par S. M. l’Empereur d’Autriche des mesures sanitaires ; j ’y ai été, plu¬ sieurs fois, témoin de la manière dont les Juifs guérissent leurs malades.. Yoici la recette qu’ils emploient : 4 décilitres d’esprit de vin très-fort; — 2 décilitres de vinaigre fort, — 1/2 once de camphre pilé; — 1/2 once de graine ou de farine de mou¬ tarde; — i/4 d’once de poivre pilé; — Une forte cuillerée à café d’ail pilé ; — 1/8 d’once de poudre de cantharides. On jette le tout dans une bouteille; quand elle a été exacte¬ ment bouchée et secouée plusieurs fois , on la laisse douze heures au soleil ; ou 011 l’expose à la chaleur du foyer. » Lorsque quelqu’un tombe malade, on lui fait à l’instant même frotter vivement et sans relâche les pieds et les mains par-dessous la couverture, avec le mélange ci-dessus, et par des hommes vigoureux. Il faut continuer cette friction pen¬ dant laquelle on fait boire au malade une tasse de thé avec moitié camomille et menthe ou mélisse, jusqu’à ce qu’une sueur abondante survienne, et qu’elle ait duré un quart- d’heure. Alors , on couvre le corps et la tète du malade de plusieurs couvertures de laine, et on le laisse dans cette transpiration pendant deux ou trois heures ; en ayant soin de l’empêcher de dormir. Ensuite on lui ôte lentement, et l’une après l’autre , ces diverses couvertures. Il tombe dans un sommeil bienfaisant qui dure six à huit heures , et pendant lequel il transpire modérément. Au réveil, le ma¬ lade est faible ; mais il est complètement sain et saui. Il ne lui reste qu’à se ménager pendant quelques jours. », Observation. —Une expérience, faite à Paris, vient de démontrer que le gaz oxigène, introduit par les narines, est un moyen efficace de rétablir la circulation du sang chez les cholériques; et qu’on en a obtenu une réaction subite dans l’organisme des malades. ( Ambulance du 4e arrond. )