Essai sur l'emploi des frictions mercurielles, comme moyen abortif dans quelques inflammations externes : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par Alexandre Alexandrowicz.

  • Alexandrowicz, Alexandre.
Date:
1836
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Credit: Essai sur l'emploi des frictions mercurielles, comme moyen abortif dans quelques inflammations externes : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par Alexandre Alexandrowicz. Source: Wellcome Collection.

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    de syphilis? Il faudrait des faits nombreux pour décider ce point im- portant de médecine pratique et je n’ai qu’un seul fait à signaler. » Les frictions mercurielles peuvent ne pas réussir : 1° lorsque l’éry- sipèle dépend de l’inflammation d’une glande ; 2° Dans l’érysipèle phlegmoneux , lorsqu’on n’y a recours qu’au moment où la suppuration dans le tissu cellulaire est établie, ou lorsque le même tissu est frappé de gangrène. Dans le premier de ces cas, les onctions mercurielles, combinées aux cataplasmes, peuvent être encore très-avantageuses, en ce qu’elles réduisent de beaucoup l’étendue du mal. Observation. Une fdeuse en soie est venue, au mois de novembre 1835, me consulter pour une grosseur qui lui était survenue à la partie supérieure et interne de la cuisse droite, par suite d’une écorchure à la cheville interne. Je lui fis appliquer dix sangsues et un cataplasme après leur chute. Le lendemain je fus appelé près de la malade que je trouvai alitée : elle me disait que, par suite de la fatigue qu’elle avait éprouvée pour venir me consulter, elle avait aperçu, à son retour, le mal augmenter rapidement. La tumeur était tendue, très-doulou- reuse ; l’érysipèle avait envahi la moitié interne de toute la circonfé- rence de la'cuisse. Elle disait avoir eu beaucoup de chaleur pendant la nuit. Le pouls était fréquent ; soif, inappétence. Il n’y avait rien d’appliqué, vu que la malade n’avait pas le moyen de se procurer les choses nécessaires. (Six frictions, chacune de deux gros, de l’onguent mercuriel, à faire chaque deux heures les trois premières, et chaque quatre heures les trois dernières; cataplasmes sur la tumeur.) Après la seconde friction , la malade ressentit beaucoup de soulagement, et vingt-quatre heures après l’érysipèle avait disparu. Deux jours plus tard, la tumeur offrit un point de fluctuation, le pus fut évacué, et la guérison complète ne se fit pas attendre. Dans le second cas, il peut arriver qu’une partie de la peau et du tissu cellulaire étant déjà mortifiée, le mal ne cesse pas pour cela de se propager de proche en proche ; alors les frictions mercurielles sont d’une très-grande utilité, en ce qu’elles peuvent borner la marche de la maladie.