Des désarticulations sous-périostées et des amputations à lambeau ou à manchette périostiques : nouvelle méthode générale de désarticulation / par M. Ollier.

  • Ollier, L. (Léopold), 1830-1900.
Date:
[1882]
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Credit: Des désarticulations sous-périostées et des amputations à lambeau ou à manchette périostiques : nouvelle méthode générale de désarticulation / par M. Ollier. Source: Wellcome Collection.

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    bouts d’os sectionnés par la méthode ordinaire. Les bouts recouverts de périoste se terminaient par une tête plus ou moins renflée, due à la néoformation de tissu osseux à la face profonde de la manchette pé- riostique. Lorsque la manchette avait, été mal fixée et surtout, lors- qu’au lieu d’un lambeau circulaire on avait taillé un lambeau unila- téral, la néoformation osseuse était plus irrégulière et donnait lieu à des végétations plus ou moins saillantes. Du côté de la cavité médul- laire, l’ossification avait été assez irrégulière dans les deux cas ; elle était subordonnée à la persistance et au degré de l’irritation trauma- tique et, comme tous les autres détails de l’expérience, du reste, tou- jours influencée par l’âge de l’animal. Si les ossifications périphéri- ques terminales : obturatrices du canal médullaire, ou sous-périos- tiques latérales, se trouvaient toujours chez les jeunes sujets, il en était autrement chez les chiens adultes; et dans les deux espèces d’amputation, chez les sujets de cette dernière catégorie, le canal médullaire était obstrué seulement par une cloison osseuse très mince, qui manquait même quelquefois dans les amputations ordi- naires. Je crois inutile de donner le détail de ces expériences, qui ont une importance secondaire en présence des nombreux faits cliniques que j’ai pu recueillir depuis 1860. Dans la plupart des amputations dans la continuité que j’ai prati- quées à l’Hôtel-Dieu, depuis 1860 jusqu’à ces dernières années, c’est- à-dire jusqu’à l’introduction du pansement de Lister, j’ai constaté, après le recouvrement de l’os par le lambeau périostique, à peu près les mêmes accidents qu’après les amputations ordinaires *. L’inflam- mation septique et la suppuration, que je ne pouvais éviter que dans de très rares exceptions, annihilaient les propriétés du lambeau pé- riostique, qui ne se recollait pas à fos et laissait souvent se produire la nécrose marginale et partielle du bout sectionné. C’est dans quelques amputations chez les jeunes sujets, de 11 à 15 ans principalement (les amputations étaient rares au-dessous de cet âge, et les sujets plus jeunes n’étaient pas reçus à l’Hôtel-Dieu) que j’ai pu obtenir la réunion immédiate ou du moins la guérison rapide de la plaie. Or, dans ces cas, j’ai constaté que, si le périoste favorisait la réunion immédiate de la plaie d’amputation, il avait, en raison de la nature de son tissu, des inconvénients spéciaux; il pouvait donner lieu à des saillies osseuses irrégulières et gênantes, partant du bout de l’os et divergeant plus ou moins quand le lambeau périostique était resté flottant. — J’observai cet accident après une amputation 1. Traité expérimental et clinique oie la régénération clés os. T. II, p. 497.