La strychnine dans la thérapeutique oculaire / par G. Haltenhoff.

  • Haltenhoff, Georges.
Date:
1876
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Credit: La strychnine dans la thérapeutique oculaire / par G. Haltenhoff. Source: Wellcome Collection.

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    U manque d’usage (ex anopsia) qui compliquer^ toujours les stra- bismes quand ils ne sont pas alternants, de même que dans l’amblyopie avec ou sans hypérémie papillaire qui se rencontre <• si souvent dans les myopies fortes, surtout lorsqu’elles sont pro- gressives. Dans quelques cas appartenant à ces deux groupes, j’ai vu V augmenter après une ou plusieurs injections, mais sans arriver à un résultat bien marquant. Enfin, j’ai essayé la strychnine dans diverses affections des nerfs moteurs et des muscles de l’œil. Une fois, j’ai obtenu un effet passager sur un ptosis traumatique. Dans un cas de para- lysie double de la troisième paire, dans deux cas de parésie de l’accommodation avec mydriase, je n’ai vu aucun effet de la strychnine. L’électricité conserve dans ces affections une supé- riorité évidente sur la strychnine. Par contre, dans un cas très rebelle et très compliqué d’asthé- nopie accommodative liée à de l’astigmatisme et accompagnée de contractions spasmodiques de l’orbiculaire, de névralgie susorbitaire et d’ophthalmies phlycténulaires intercurrentes, les injections de strychnine ont agi très favorablement sur les dou- leurs , le blépharospasme et le pouvoir de fixation. La sensibilité morbide du nerf susorbitaire au toucher, s’exaspérait après cha- que injection, puis diminuait pour plusieurs jours, pendant les- quels la lecture redevenait possible. Malheureusement, il en fut de la strychnine comme de tous les autres médicaments que j’employai dans ce cas. Après avoir donné lieu aux meilleures espérances, ils semblaient perdre au bout de peu de temps toute action physiologique et cédaient la place à d’autres, qui ne réussissaient pas mieux. Peut-être reviendrai-je un jour sur ce cas, dans lequel j’ai dû pratiquer trois fois la névrotomie sous- cutanée du susorbitaire, avec succès complet à l’œil droit et succès temporaire seulement à l’œil gauche. Sans avoir épuisé dans ce travail les nombreuses indications auxquelles peut répondre l’usage hypodermique de la strychnine et dont le cercle pourrait encore s’étendre dans la suite, je crois avoir porté dans votre esprit la conviction que cette méthode de traitement a enrichi d’une façon notable et méritoire notre ar- senal thérapeutique, et que toute réserve faite pour l’exactitude du diagnostic et la surveillance attentive du malade, les injec- tions de strychnine sont appelées à rendre d’éminents services dans plusieurs maladies graves du sens précieux de la vue. 4 juillet 1876.