La strychnine dans la thérapeutique oculaire / par G. Haltenhoff.

  • Haltenhoff, Georges.
Date:
1876
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Credit: La strychnine dans la thérapeutique oculaire / par G. Haltenhoff. Source: Wellcome Collection.

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    cula. Traitement : abstention de tabac et absinthe, dérivations, bains de vapeurs, puis ventouses sèches. Amélioration lente. 3 ‘/a niilligr. en deux injections relèvent rapidement la vue. V = 2/5 à droite, Va à gauche. Reconnaît maintenant toutes les couleurs au centre, mais encore plus ternes qu’à l’état normal. Le malade a repris son travail. 4° M. M., gaînier, 45 ans, vue diminue depùis plus de 2 ans. Le 15 mai dernier, Y = environ l/À des deux côtés. Dyschromopsie, surtout centrale à l’œil droit (sans que l’on puisse tracer les limi- tes d’un scotôme), très étendue à l’œil gauche en sorte que dans la région centrale de la rétine, les sensations colorées sont au même niveau que dans la périphérie normalement dyschroma- tope. Bleu et jaune canaris sont seuls bien désignés. Le malade a des chagrins de famille, s’adonne depuis long- temps aux excès d’absinthe tous les soirs; il fumait très fort, jusqu’à 12 et 14 cigares par jour, quelque temps avant le début de l’amblyopie. Pour fixer il regarde toujours avec la portion externe de la rétine droite, en laissant un peu dévier l’œil gau- che. Quand il regarde une personne au visage, il voit à la place du nez comme un grand trou sombre. Dix injections de 1 à 3 milligr. ; il dit apercevoir une amélioration après chaque injec- tion. Le 15 juin, V = 2/5 à droite, 4/3 à gauche, lit n° 6 Jàger. Fixation centrale rétablie. Reconnaît les gens en rue et leur voit un nez. Couleurs mieux désignées, mais encore un peu d’al- tération dans la sensation du rouge et du vert. Travaille beau- coup mieux. Ce résultat est d’autant plus intéressant, que le malade n’a pu se résoudre à quitter l’absinthe et la cigarette, et que les injections de strychnine n’ont été accompagnées d’au- cun autre traitement. 5° M. B., de famille goutteuse, 62 ans, bijoutier, en traite- ment depuis onze mois. Eruption d’acné facial depuis trente ans. Traité par la strychnine après plusieurs autres médications locales et générales. Le scotôme, central au début, s’est étendu peu à peu sur une grande partie du champ visuel. L’atrophie des moitiés externes s’est développée sous mon observation. Au début, un côté seulement était pris et les deux papilles avaient l’aspect normal. L’atrophie progressive eût été à craindre si la périphérie du champ visuel ne s’était constamment maintenue intacte. Depuis les injections, la vision centrale s’est un peu amé- liorée'à gauche et a cessé de décliner à droite. Dyschromopsie ne s’est pas modifiée.