Observations tendant à prouver l'utilité du nitrate d'argent dans quelques maladies des membranes muqueuses : recueillies à l'hôpital civil et militaire de Marseille : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 23 août 1837 / par Jn-Jh Lachaume.

  • Lachaume, Jean Joseph.
Date:
1837
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Observations tendant à prouver l'utilité du nitrate d'argent dans quelques maladies des membranes muqueuses : recueillies à l'hôpital civil et militaire de Marseille : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 23 août 1837 / par Jn-Jh Lachaume. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    30/32 (page 30)
    so localisé daus une muqueuse où il se borne à entretenir un vice de sécrétion accompagné d’un certain degré d’inflammation. Cet état morbide est puissamment modifié par le sel en question. Si l’inflammation est vive, l’action du nitrate pourra être dange- reuse. Toutefois, ainsi qu’on l’a vu, il est permis de l’administrer, même dès le principe , pourvu que la phlegmasie ne dépasse certaines limites. Quelquefois il donne lieu à des douleurs, à des titillations qui, dans un seul cas (seizième observation) , ont été assez vives pour décider le malade à le refuser pendant trois jours. Mais ceci est l’elFet d’une sensibilité peut-être exagérée : le contact du remède ne peut pas être regardé comme fort douloureux ; ce n’est pas un obstacle à son ad- ministration. Eu supposant qu’on soit obligé de le suspendre, on pourra y revenir plus tard. Les doses ne doivent pas être considérables : cependant j’ai, dis-je, dit que, quelles qu’elles fussent, ce sel n’avait jamais donné lieu à aucun accident sérieux lorsqu’il avait été prescrit par un médecin. Quatre grains dans une once d’eau distillée produisent un effet évidemment cathéréliqne ; mais l’escarre n’est pas profonde. Il n’est pas nécessaire de s’élever à une pareille dose dans les cas analogues à ceux dont j’ai parlé. Un quart de grain par once d’eau distillée suffit dans les blennor- rhagies ou les ophthalmics. Je conçois que, suivant les individus ou le degré d’irritation inflammatoire, il puisse être nécessaire de dimi- nuer, la dose ou de l’augmenter. Toutefois la quantité que je viens de prescrire m’a le plus fréquemment paru suffisante. Dans l’angine, l’amygdalite et l’ophthalmie, M. Boudin, ainsi que je l’ai dit, touchait la muqueuse malade avec une éponge imprégnée d’une solution de nitrate d’argent, Gelui-ci s’y trouvait à la dose d’un demi-grain ou d’un grain par once pour la phlegmasie gutturale; quelquefois même ce médecin prescrivait en même temps quatre pi- lules d’un quart de grain chacune, à consommer dans les vingt-quatre heures. Une seule cautérisation par jour a suffi ordinairement. Dans la colite, et toutes les fois qu’il s’est agi de modifier des