Quelques réflexions sur un cas d'hystérie consécutive à une myélite circonscrite.

  • Gaume, Louis.
Date:
1863
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Credit: Quelques réflexions sur un cas d'hystérie consécutive à une myélite circonscrite. Source: Wellcome Collection.

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    — 46 — l'impression morale, qui déterminèrent l'apparition des phénomènes nerveux. Mais quand vint à se développer la myélite occasionnée par une compression plus violente de la moelle, quand cette inflam- mation vint jeter un trouble violent dans tous les phénomènes de l'innervation ; le premier accès se développa, et fut bientôt suivi d'un grand nombre; car l'habitude hystérique une fois acquise, se perd très difficilement, surtout, quand, comme chez notre malade, la cause qui a déterminé le premier accès existe toujours. Ce fut seulement, quand, par suite de l'état cachectique auquel la malade arriva, son système nerveux fut tellement affaibli, qu'il ne pût plus répondre aux excitants qui agissaient sur lui, que les accidents nerveux se calmèrent un peu, puis finirent par sembler s'éteindre, pour repa- raître à l'instant de la mort, comme si dans ce moment suprême, l'organisme tout entier eut fait un dernier effort, pour ressaisir le reste de vie qui lui échappait. La maladie nerveuse a donc bien suivi toutes les phases de l'in- flammation de la moelle; tant que la myélite fut dans sa période d'augment, les accès hystériques allèrent en augmentant de fréquence et de violence; mais quand par suite de la destruction de la fibre nerveuse, la moelle ne put plus donner lieu à la naissance de phé_ nomènes nerveux, les accès se ralentirent, finirent par cesser, ce qui fut le présage d'une mort prochaine. La lésion du système nerveux et les accidents qui en furent la conséquence, furent en grande partie la cause de la mort de la malade; car son économie qui devait fournir d'abord à un vaste travail de suppuration occasionné par le mal de Pott dont elle était atteinte primitivement; fut encore épuisée par l'affaiblissement du système nerveux. Aussi immédiatement après l'apparition des symptômes hystériques, essaya-t-on de les enrayer; mais tout fut inutile, les toniques, les an- tispasmodiques qui furent administrés à la malade restèrent sans ré- sultat; et l'on devait s'y attendre, car la cause qui les avait fait appa-