150 maniéres d'accomoder les sardines / par A. Caillat.

  • Caillat, A.
Date:
1898
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: 150 maniéres d'accomoder les sardines / par A. Caillat. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The University of Leeds Library. The original may be consulted at The University of Leeds Library.

    34/126 (page 8)
    13. — Sardines il la Caeane (1) Essuyer proprement deux douzaines de belles sar- dines bien fraîches, les déposer sur un plat. Mettre dans un poêlon un demi-verre d’huile, deux tomates débarrassées de leurs pépins et émincées, deux douzaines de gousses d’ail, un brin de thym, deux clous de girofie, deux feuilles de laurier, sel et poivre. Faire revenir le tout quelques minutes, arro- ser d’un bon verre de vin blanc qu’on laisse réduire, ajouter les sardines, mouiller juste à couvert avec de l’eau bouillante et laisser cuire vivement un quart d’heure. Passer ensuite le fond dans une casserole, faire bouillir, ajouter deux cuillerées de farine délayée avec un peu d’eau, donner juste un bouillon et lier en dernier lieu avec quatre jaunes d’œufs broyés avec une cuillerée d’huile. Dresser les sardines sur un plat rond et creux, bien débarrassées des aromates ; disposer dessus les gousses d’ail en couronne, et persil haché tout autour. il) Ce terme de Cacanc est purement local. Il s'appliquait jadis à ce type de femme de la halle qui, conservant les habitudes d’ordre, d’économie et possédant au suprême degré les qualités de bonne mère de famille et d’épouse parfaite, qualités inhérentes fa sa race était surtout reconnaissable à son costume traditionnel qu’elle a conservé si longtemps mais qu’aujourd’hui la mode a fait à peu près disparaître. Pour avoir adopté quelques exigences de la mode actuelle, notre cacane n’a point changé ses mœurs si franchement locales • Tout en elle décèle son origine méridionale. Subitement transformée en furie lorsqu’elle est atteinte dans son amour-propre, elle devient la plus douce et la plus charitable des femmes dès qu’une main suppliante se tend vers elle. L’histoire est pleine de traits sublimes dont nos cacanes furent les héroïnes. Travailleuse infatigable à la halle, sitôt rentrée chez elle, le soir, elle met tous ses soins à son ménage et apprête pour sa famille qu’elle adore certains mets à la confection desquels elle exce]