Essai sur le bec-de-lièvre : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 27 juillet 1836 / par Joseph-Marie-Laurent Long.

  • Long, Joseph Marie Laurent.
Date:
1836
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Credit: Essai sur le bec-de-lièvre : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 27 juillet 1836 / par Joseph-Marie-Laurent Long. Source: Wellcome Collection.

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    qu’on le peut, jusques au-dessus de l’angle supérieur de la fente, de manière à en faire une plaie fraîche, droite, re'gulière , taillée à pic. Sans s’occuper à enlever le lambeau qui résulte de cette première incision, on opère d’une manière analogue sur l’autre côté pour en obtenir un second, avec cette différence que si on se servait des doigts, immédiatement l’indicateur serait placé sur la lèvre, et le pouce au- dessous, et qu’au lieu d’être placés sur le bord même de la division et en dedans de la ligne sur laquelle doit porter l’instrument, on les placerait en dehors de cette ligne. Si on se sert pour fixer la lèvre de la pince airigne ou de tout autre moyen analogue, onia confierait à un aide. Dès que la section est terminée et réunie à angle aigu avec la première, les deux lambeaux tombent ; quelquefois il reste à détacher quelques tissus muqueux ou autres qui les fixent encore au tissu des gencives. Si c’est du bistouri dont on veut se servir, on doit, pour donner un point d’appui à 1 instrument, placer d’abord sur le bord gauche de la division et au-dessus de la commissure, un morceau de carton ou une petite lame de bois. Ce bord tendu et fixé sur ce corps solide avec le pouce gauche qu’on appuie sur l’angle inférieur, est divisé dans toute son épaisseur, obliquement de haut en bas et de dedans en dehors, par le bistouri conduit par la main droite, et dont la pointe est plongée au- dessus de la commissure de la fente. Pour obtenir le second lambeau, le corps qui sert de point d’appui est placé sous la portion droite de la lèvre, le bistouri saisi avec la main gauche, tandis que la droite sert à assujettir les parties, divise les tissus de la même manière que pour l’autre lambeau jusqu’au bord libre de la lèvre. Quel que soit l’instrument qu’on ait préféré, il faut un peu anticiper sur la peau en enlevant toute la portion arrondie qui est revêtue d’une pellicule rouge, et comprendre dans la section tout l’angle tronqué qui réunit chacune des deux parties du bord libre de la lèvre avec le bord correspondant de la fente anormale. Les bords de la section que l’on vient d’opérer doivent être coupés très-carrément et de même dimension. La coaptation exacte des deux lèvres de cette division suffit pour arrêter l’écoulement du sang qu’on