Considérations sur les cas les plus fréquents de l'ophtalmologie algérienne : leurs causes, leur nature, leur traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 14 novembre 1902 / par Émile Margerid.

  • Margerid, Émile, 1877-
Date:
1902
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Credit: Considérations sur les cas les plus fréquents de l'ophtalmologie algérienne : leurs causes, leur nature, leur traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 14 novembre 1902 / par Émile Margerid. Source: Wellcome Collection.

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    sieurs façons. Soit en le triturant dans un mortier; mais dans ce cas, il est nécessaire d’humecter d’abord ce der- nier ainsi que le pilon avec un peu de glycérine (une goutte de glycérine par 0, 10 cent, de protargol) ; soit sans trituration : c’est la méthode la plus simple et qui est usitée à l’hôpital de Mustapha. On répand avec pré- caution la dose de protargol voulue sur la surface de la quantité d’eau froide nécessaire de façon que le produit y forme une couche uniforme. On laisse reposer et la dissolution s’opère d’elle-même. Les solutions de protargol doivent toujours être préparées avec de l’eau froide, et il ne faut en aucun cas les chauffer après. Il faut les conserver dans des flacons de couleur jaune et éviter le contact avec les métaux. Quant aux procédés de fabrication de protargol lui-même, ils ne sont connus que du fabricant Bayer. Ce sel, moins fort que le nitrate d’argent, présente sur lui de gros avantages : c’est un antiseptique, c’est un calmant et ce n’est pas un caustique. Ce n’est donc pas un médicament dangereux, il peut être employé par la main la plus inhabile. On peut, en effet, l’employer en so- lutions assez concentrées, jusqu’à 25 0/0 sans courir au- cun danger et l’on peut absolument noyer l’œil du malade sans aucun risque pour lui. Nous avons dit que c’était un calmant ; nous l’avons, en effet, plusieurs fois remarqué et ressenti même. Dans la conjonctivite granuleuse, il fait presque instantanément disparaître ce picottement si désagréable dû à l’inflammation de la muqueuse. De plus, il peut être supporté par tous les organismes et son instillation est absolument indolore, ce qui le rend pré- cieux pour les enfants surtout. Enfin, après les cautéri- sations au sulfate de cuivre, qui sont, comme on le sait, excessivement douloureuses, une goutte de protargol forme un précipité d’un jaune verdâtre et enlève instan-