Considérations sur les cas les plus fréquents de l'ophtalmologie algérienne : leurs causes, leur nature, leur traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 14 novembre 1902 / par Émile Margerid.

  • Margerid, Émile, 1877-
Date:
1902
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Credit: Considérations sur les cas les plus fréquents de l'ophtalmologie algérienne : leurs causes, leur nature, leur traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 14 novembre 1902 / par Émile Margerid. Source: Wellcome Collection.

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    traumatisme, on arrivera à trouver les mêmes fautifs : ou le malade qui est venu se faire soigner trop tard, alors que sa lésion n’était plus guérissable; ou le médecin, qui n’a pas su arrêter une lésion dont il aurait pu être maître. C’est là une responsabilité qui pèse sur tout médecin et qui, étant naturellement proportionnelle au nombre des malades, devient excessivement lourde en Algérie car les maladies oculaires y régnent en souveraines, nous en verrons plus loin la cause. Un jeune médecin algérien a donc à les craindre à cause de leur fréquence, à cause de- leurs résultats si préjudiciables à notre colonie. Leur fréquence ? Il suffit d’avoir fait ses études ou exercé en Algérie pour la connaître, il suffit de visiter les salles de nos hôpitaux, il suffit de lire les rapports des médecins communaux et de colonisation qui attribuent tous, en moyenne, une proportionnalité de 25 0/0 aux maladies oculaires, et cela dans quelque endroit que ce soit: faire le graphique des maladies oculaires au point de vue de la distribution géographique serait dessiner l’Algérietout entière. Nous disions plus haut que les résultats de ces affec- tions non soignées étaient plus terribles en Algérie qu’en France. Notre colonie, en effet, est en pleine croissance, elle a besoin, pour atteindre au rang qu’elle a le droit d’envier, de bras pour étendre la culture, pour défricher nos montagnes, p{)ur faire sortir du sol les richesses qu’il contient ; elle a besoin, en un mot, de travailleurs pour étendre son commerce. Or, on le verra plus loin, ce sont surtout ces travailleurs qui sont atteints, ce sont eux qui, terrassés par ce fléau, ne peuvent continuer leur œuvre, et toute affection oculaire enlève du même coup, provisoi- rement ou définitivement, deux bras qui travailleraient à embellir et enrichir l’Algérie.