Considérations sur les cas les plus fréquents de l'ophtalmologie algérienne : leurs causes, leur nature, leur traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 14 novembre 1902 / par Émile Margerid.

  • Margerid, Émile, 1877-
Date:
1902
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Credit: Considérations sur les cas les plus fréquents de l'ophtalmologie algérienne : leurs causes, leur nature, leur traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 14 novembre 1902 / par Émile Margerid. Source: Wellcome Collection.

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    - 9S — rend si nombreuses les affections oculaires que Ton pour- rait à juste titre dénommer les «Maladies des pauvres ». C’est que la misère est toujours accompagnée par l’igno- rance, la malpropreté, le manque absolu d’hygiène et surtout par les vieux préjugés qui font craindre le méde- cin et empêchent un traitement qui serait d’autant plus utile qu’il serait plus précoce. IV. — Si quelques peuples semblent prédisposés aux affections oculaires, ce n’est pas parce qu’ils font partie de telle ou telle race, mais bien parce que leur genre de vie, leurs mœurs et leurs coutumes les mettent dans un état de moindre résistance et de réceptivité plus grande. V. — On a prétendu que les basses altitudes étaient beaucoup plus favorables aux affections oculaires que les hautes. En Algérie, le contraire seul est exact parce que les hautes altitudes sont surtout peuplées par des indi- gènes qui, parleur pauvreté et leurs mœurs, sont un ter- rain des plus favorables au trachome et à toutes ses com- plications. VI. — La pathologie oculaire se résume presque exclu- sivement en Algérie au trachome et à ses complications, qui à eux seuls atteignent un nombre presque double de celui que forment toutes les autres maladies réunies. De sorte que Ton peut dire que si le trachome disparaissait un jour d’Algérie, les maladies oculaires y seraient relati- ve ni eut rares. VIL — Il existe en Algérie une cataracte spéciale due à l’intoxication par l’ergot de seigle et à laquelle on doit rendre la place que les auteurs des siècles précédents lui avaient assignée dans la pathologie oculaire. C’est, en