Volume 1

Médecine expectante.

  • Vitet, Louis, 1736-1809
Date:
1803
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Licence: Public Domain Mark

Credit: Médecine expectante. Source: Wellcome Collection.

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    rement la cocfion de la matière fébrile , est le temps de la fievre où le Praticien est forcé à I expectation la plus sévere : il n’est pour lors que le vrai spectateur du travail de la nature. Le jour indicateur de la crise, la coction est comme terminée; les symptômes présentent un grand calme, et tout semble annoncer un avenir heureux : quelquefois cet état trompe le Pra- ticien le plus expérimenté ; car, le lendemain où l’on croit obtenir une crise salutaire , la mort survient, ou le passage de la fievre a une maladie plus fâcheuse. Cependant le Prati- cien , quelqu’incertain qu’il soit sur l’avenir, doit attendre, si les apparences sont en faveur du malade : s’apperçoit - on ce jour - là que la nature s’égare , employez toutes les res- sources de l'art pour la remettre dans la bonne voie ; quand la nature est entièrement oppri- mée par la matière morbifique , cherchez a détourner l'humeur par les urinaires, par les frictions fortes sur les tégumens , par les sinapismes, par les ventouses , par le feu , par les vésicatoires ; enfin, quand les forces de la nature sont abattues , ranimez-les par des substances incapables de troubler la crise qu’elle préparoit : mais éloignez avec soin les émétiques , les purgatifs , les saignées ; vous troubleriez entièrement tous les efforts de la nature , et il ne resteroit plus d’espérance de sauver le malade en attendant. L’on voit tous les jours la nature triompher au moment où le malade ne présentoit plus d’espoir de salut. Mais quelle différence entre l’état où la nature