Pharmacopée royale galenique et chymique / par Moyse Charas.

  • Charas, Moyse, 1619-1698.
Date:
MDCCIV [1704]
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Credit: Pharmacopée royale galenique et chymique / par Moyse Charas. Source: Wellcome Collection.

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    rs , des Miels , des Robs, &c, L’Elixation à dans fa fuite les opérations uivantes, CHAPITRE XXX De l'Ebullition, de la Defpumation , de la Colature & de La | SE Lx Filtration. *bullition eft fouvent neceffaire à la fin des Infufons , mais elle left prefque ee aux Elixations & à pluGeurs clarifications, On fait boüillir les dé- coctions des parties des Plantes & des Animaux ,.les Syrops; les Onguens , les Electuaires & une infinité d’autres compofñions , les unes plus & les autres OMS. LL er Ji ms El * La Defpumation eff pratiquée dans pluficurs Elixations , & fur tout dans celles des viandes, des fucres & des miels ; Elle doit étre toûjours précedée de Febulli- tion , laquelle fepare & éleve au deffus de la liqueur les fuperflaités grofficres,ter- reftres & vifqueufes en forme d’écume. | “ip, La Colature fuit d’ordinaire l’ebullition & la défpumation. Mais on peut la pra- tiquer en d’autres tems &.en d’autres. occafions de même que la filtration. L’une & l'autre font fort uliréés dans l’une & Fautre Pharmacie pour une infinité de ma- ieres liquides , dont les feces ont été difpofées à étre feparées, ou par le repos, ou jar la digeftion ; ou par la circulation , ou par la fermentation, ou autrement.On 7; a recours aufh pour feparerles ordures , où les autres impuretés qui peuvent être mélées dans les liqueurs; On s’en ferc encore pour feparer non feulement lhumi- dité qui eff à charge à certaines matieres qu'on veut deffecher; mais même Îles fub£e rances aqueufes d'avec les,olcagineufes, | _ On coule les liqueurs ou à travers des tamis de crin , à traversde la toile, ou de léramine de laine ou quelque fois à travers du drap étendu & posé fur un carrelet, & quique fois accomodé en fiçon de chauffe qu’on appelle d'Hypocras. On fil. tre diverfement les liqueurs , Car en certaines occafions on emploïe des méches de cotton , ou de filaffe , oubien des petits morceaux de drap blanc de la longueur de la main , & d’un ou de deux. pouces de large, qu'on moüille premierement dans de l’eau commue , puis les aiant exprimés , & fait pancher le vaileau qui contient la liqueur,on plonge environ le tiers de fa longueur dans la liqueur qu’on veut filtrer on fait fortir & pancher lerefte hors, du vailfeau,& le plus clair de la liqueur {e fil- trant , tombe dans un autre vaiffleau qu’on pofe un peu plus bas que le précedent pour le garder s’il eft de confequence ; ou pour l’abandonner , fice n’eftque de l'eau, ou quelque autre liqueur inutile.Car par ce moïen la liqueur coule peu à peu le long de la méche ou des morceaux de drap , & laifle les maticres délivrées de la plépart de leur humidité , fi elle ef fu perflué; ou bien les huiles En furnagent font . feparées des humiditez qui les portent,pourvü qu’on ait foin de donner de tems en | tems aux liqueurs la pante necelfaire pour les faire couler le long des méches ou des morceaux de drap, Cette forte de filcration eft fouvent ufitée pour la feparation des eaux qu’on emploie pour la lotion des mineraux ; On fe fert particulierement de eclle dé la méche pour la feparation des huiles diftillées qui furnagent les eaux ow ” D ii.