L’herpétisme : pathogénie manifestations, traitement, pathologie expérimentale et comparée / par L. Gigot-Suard.

Date:
1870
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Credit: L’herpétisme : pathogénie manifestations, traitement, pathologie expérimentale et comparée / par L. Gigot-Suard. Source: Wellcome Collection.

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    pourquoi aussi la santé générale des dartreux est en rapport direct avec l'intensité de la lésion cutanée, l'excrétion anormale des maté- riaux nuisibles s'opérant dans ce cas exclusivement par la peau (1). Il ne faut pas accorder à l'examen cliimic[ue de l'urine des herpé- tiques plus de valeur qu'à celui du sang, parce que la proportion des déchets qu'elle contient peut ne pas diminuer et même augmenter sans que pour cela le sang soit suffisamment dépuré. Toutefois, j'ai rencontré des cas où la densité de l'm-ine et la quantité d'acide urique avaient diminué sensiblement. Il me reste à passer en revue les différentes causes de l'intoxi- cation spontanée qui, à mes yeux, constitue l'herpétisme. Dlatiièfite. —C'est un mot dont le sens a varié et variera pro- bablement encore avec chaque doctrine nouvelle. Pour les uns, la diathèse est une simple prédisposition; pour les autres, une maladie. Selon moi, elle est plus qu'une prédisposition et moins qu'une maladie. L'idée de diathèse a entraîné presque toujours celle d'une alté- ration des liquides et des solides, ou de la présence dans l'orga- nisme d'un principe morbide dyscrasique, d'une matière spéci- fique étrangère. Ainsi, MM. Monneret et Fleury, après avoir dit que la diathèse consiste dans une disposition particulière de l'orga- nisme en vertu de laquelle certains individus contractent une espèce déterminée de maladie, ajoutent qu'elle est caractérisée par une altération générale des solides et des fluides et par un ensemble de symptômes qui diffèrent suivant l'espèce de diathèse (2). Pour M. Baumes, la diathèse n'est pas seulement une disposition, mais un état morbide réel qu'il caractérise ainsi : « D'un côté, quelque chose de spécial dans le sang, modifiant vicieusement les solides, les ganglions ou centres nerveux, dans la sphère de la vie végétative; d'un autre côté, tendance spontanée, qui en résulte, aux décharges fluxionuaires » (3). M, Bazin, faisant table rase, selon ses expressions, de toutes les (1) 11 est de remarque que les dartreux jouissent habituellement d'une bonne santé générale, que leurs fonctions s'exécutent dans toute leur plénitude, et que, parmi celles-ci, les fonctions de nutrition sont, malgré la maigreur habituelle des sujets, plutôt exagérées que diminuées. (Hardy, Leçons sur les afj'ections cutanées dartreuses, p. 20.) (2) Compendium de médecine pratique, t. m, p. 58 et 59. (3) Précis théorique et clinique sur les diathèses, p. 59.