L’herpétisme : pathogénie manifestations, traitement, pathologie expérimentale et comparée / par L. Gigot-Suard.

Date:
1870
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: L’herpétisme : pathogénie manifestations, traitement, pathologie expérimentale et comparée / par L. Gigot-Suard. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.

    128/486 (page 114)
    que pérulent, gluant et assez plastique, s'épanchant à l'extérieur à la suite de soulèvements ou d'éraillures épidermiques, tachant le linge, et se concrétant en croûtes lamelleuses, jaunâtres ou grisâtres, molles ou sèches, qui laissent à nu des ulcérations superficielles, quand elles se détachent, et qui se renouvellent plusieurs fois avant la guérison définitive. Cette affection s'accompagne aussi de chaleur et de démangeai- sons parfois intolérables, s'exaspérant habituellement le soir et la nuit. On observe quelquefois un gonflement des parties malades, et même une inflammation du tissu cellulaire sous-cutané. Lorsque l'eczéma débute, il peut donner lieu à des phénomènes généraux, tels que du malaise, de la courbature, de la soif, de la fièvre, etc. Mais le plus souvent ces phénomènes manquent, et la santé générale est au contraire parfaite. Niemeyer comparée l'eczéma aux catarrhes des membranes mu- queuses. C'est, en effet, l'aïï'ection de la peau la jjlus fréquente, comme les catarrhes pour les muqueuses. Dans les catarrhes aussi il s'agit plutôt d'un état pathologique de la surface que du paren- chyme ; ils sont de même accompagnés d'une exsudation séreuse abondante; ils sont ordinairement répandus, comme l'eczéma, sur une surface assez considérable, et montrent une tendance à s'étendre en largeur quand ils sont primitivement limités (1). Il me semble qu'entre autres objections, la suivante peut être faite à cette comparaison : on ne rencontre dans les catarrhes simples, idiopathiques des muqueuses, ni les conditions histolo- giques, ni les productions pathologiques qui caractérisent l'eczéma, tandis qu'elles existent dans certaines herpétides muqueuses à sécrétions moins abondantes, ainsi que nous le veiTons plus loin. Variétés d'eczéma. — i° Suivant l'état des parties malades : l'eczéma est humide quand les sm'faces atteintes fournissent une sécrétion incessante et abondante ; au contraire, il est sec, quand le liquide, peu abondant, se concrète en croûtes dm'es plus ou moins adhérentes, qui se détachent et se renouvellent difficile- ment. 2 Suivant l'aspect de l'affection : dans Vcczcma simplex, forme la plus bénigne, le produit de sécrétion peut être résorbé, de sorte (1) Éléments de pathologie interne et de thérapeutique, t. ii, p. 471.