Introduction à l'étude des éponges fossiles / par E. de Fromentel.

  • Fromentel, Edouard de, 1824-
Date:
1859
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Introduction à l'étude des éponges fossiles / par E. de Fromentel. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    17/68 (page 15)
    souvent le borde d’un petit bourrelet. M. d’Orbigny a formé une famille entière en réunissant tous les spongiers qui possèdent une épithèque , et rapproché ainsi les genres les plus éloignés. La présence ou l’ab- sence de l’épithèque ne doit sans doute pas être négligée, mais nous croyons qu’on ne peut tout au plus accorder à cet organe qu’une valeur générique. III. Classification des Spongitaires. — Après la découverte de Trembley, les Polypes et les Eponges, qui comme eux étaient rangés parmi les végétaux, en furent enfin retirés par Linnée, Cuvier et Lamarck, et placés à la suite des Alcyons, des Isis et des Gorgones. M. de Blain- ville, reconnaissant la différence qui existe entre les Polypes et les Eponges, les rapprocha des Infusoires ou Agastraires d’alors, sous le nom à'Hétéromorphes ou Agastrozoaires. Outre les deux noms que nous venons de citer, les naturalistes désignèrent encore la classe des Eponges par ceux de Spongiaires, Spongidées, Hétérozoaires , Amor- phes, Amorphozoaires, Sphérozoaires, etc. Nous n’avons pas cru devoir conserver ces mots pour nommer la classe des Éponges, car ils n’ont qu’un rapport éloigné avec la forme ou les fonctions de ces êtres ; nous nous sommes servi, comme nous l’indiquons plus loin , des mots le plus anciennement connus pour désigner la grande classe des Eponges vivantes et fossiles, et les deux ordres qui la composent. Les éponges des mers actuelles ont attiré l’attention d’un assez grand nombre de naturalistes ; Guettard, Lamarck, de Blainville, MM. Audoin et Milne-Edwards, Grant, Fleming, etc., etc., se sont occupés de la classification de ces animaux, en prenant le plus souvent pour base la nature des tissus, la manière dont les fibres s’entrecroisent, ou la forme qu’affectent les spiculés ; quelques-uns des naturalistes que nous venons de citer se sont aussi occupés de la manifestation animale et des fonctions vitales des éponges ; mais , bien qu’à cette époque déjà la paléontologie eût fait connaître un grand nombre d’animaux appar- tenant aux époques antérieures à l’homme ; bien que les faunes éteintes qui nous ont précédés en eussent été soumises à une étude minutieuse et