Discours prononcés dans l'Académie françoise, le jeudi XI décembre M.DCC.LXXXVIII, à la réception de M. Vicq d'Azyr.

  • Vicq-d'Azyr, M. (Félix), 1748-1794.
Date:
1788
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Credit: Discours prononcés dans l'Académie françoise, le jeudi XI décembre M.DCC.LXXXVIII, à la réception de M. Vicq d'Azyr. Source: Wellcome Collection.

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    î & ) tion ne rev-èle les phénomènes , où le génie n'a pour guidé •que des analogies incertaines, & ne peut former que de fpécieufes conjectures. Sans doute la doctrine de la formation des planète^ & de la génération des êtres animés , fera citée au tribut nal de la raifoti ; mais elle y fera citée avec les erreurs des grands Hommes. Les idées éternelles de Platon, les tourbillons de Defçartes, les monades de Léibnitz, tarit d’autres moyens d’expliquer toutes les origines, tous les moüvemens, toutes les formes, n’ont point altéré le ref-4 jpeêt qu’on a confervé pour leurs inventeurs, parce quai leurs brillantes hypothèfés ont prouvé la force de leur ima* giliation '& celle de leur rationnement. Nous pouvons refufer d’adopter les fyftêmes de M. de Buffon y niais foyoris juftes fur la manière dont il les expofe & dont il les défend ; il fie les enveloppe d’aucun nuage £ il eft knpoflible de les préfeuter avec plus de modeftie; Il ne les donne d’abord que comme des fuppofitions. II çommence par les appuyer des preuves les plus foibles; de plus fpécieufes fucçéderont bientôt ^ il en arrivera de plus puiflantes , il les environne de vérités : toutes „fe lient, fe fortifient l’une par l’autre ; la diale&ique eft parfaite, le ftyle eft toujours majeftueux, clair, & facile5 ç'eft celui que la raifon pourrait çhoifir pour parler aux hommes avec autorité. Quelque degré de vraifemblance que le génie de M4 de Buffon ait pu prêter à fes fyftêmes , gardons-nous de» çroire qu’ils infpirenç aujourd’hui une aveugle confiance y nous ne fournies plus au temps où les erreurs fe propa* geoieqt fous les aufpices d’un grand Homme. Toutes le# Opinions font difeutées, on diftingue dans un fyftéipe çç