Essai sur la luxation sus-cotyloïdienne antérieure du fémur : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 29 novembre 1849 / par J.-P.-C.-Auguste Petit.

  • Petit, Auguste, active 1865-1874.
Date:
1849
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Credit: Essai sur la luxation sus-cotyloïdienne antérieure du fémur : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 29 novembre 1849 / par J.-P.-C.-Auguste Petit. Source: Wellcome Collection.

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    les deux membres inférieurs dans l’immobilité, au moyen de laqs qui les fixaient l’un à l’autre; quelques heures après, comme la hanche se tuméfiait rapidement, il ordonna une application de quinze sang- sues sur cette région. Le surlendemain, le même médecin , aidé de quatre hommes vi- goureux, exerça pendant longtemps des tractions très-fortes sur le membre malade. Ces manœuvres n’eurent aucun résultat sensible : le raccourcissement ne put être détruit, même momentanément; la rotation fut incoercible. Le patient se décida alors à aller chercher' des soins à l’hôtel-Dieu de Lyon. Le 7 novembre, au matin, on le vit pour la première fois, et il fut examiné avec toute l’attention que demande un cas embarrassant. Voici ce que l’on constate à cet première visite : Le membre inférieur droit repose complètement sur sa face externe, en sorte que la face interne est devenue antérieure et que la rotule regarde directement en dehors; le grand axe du pied, de vertical, est devenu tout à fait horizontal, en sorte que le bord externe est parallèle au plan du lit sur lequel il repose pleinement. La longueur du membre, mesuré de l’épine iliaque antéro-supérieure à la ro- tule et aux malléoles, est moindre que celle du côté opposé de I centimètre et demi environ. Le lit est plan et non dépressible, et le siège ne s’y enfonce point ; il n’y a pas d’inclinaison latérale du bas- sin, en sorte que le raccourcissement signalé est bien le fait d’une diminution de longueur du membre. Il n’y a pas de flexion sen- sible, mais l’abduction paraît assez évidente, quoique légère. Les renseignements fournis par le malade sont trop confus pour qu’on puisse savoir si les manœuvres du médecin de Montluel ont changé quelque chose sous ce rapport. La conformation de la hanche est altérée d’une manière très-sen- sible : à la place d’une saillie dure, bien limitée, de forme quadri- latère, comme celle du grand trochanter, on trouve une tuméfac- tion diffuse, sans limites précises, assez dure, mais dans laquelle il est impossible de rien distinguer, même en imprimant au membre