Convulsions des femmes enceintes / par M. Depaul.

  • Depaul J.-A.-H. (Jean-Anne-Henri), 1811-1883.
Date:
1854
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Credit: Convulsions des femmes enceintes / par M. Depaul. Source: Wellcome Collection.

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    qui, sans avoir été ncRligée dans le travail dont je vous rends compte , n'a pas été peut-être suffisamment étudiée: je veux parler de l'opportiniiié de la provocation de l'accou- chement ou même de i'avortemcnt, selon l'époque de la grossesse où se manifeste l'éclampsie. Il y a quelques années i\ peine, le problème était résolu par presque tous les ac- coucheurs, dans le sens de l'affirmative. Aujourd'hui, beau- coup se montrent plus réservés, et je suis de ce nombre. Les faits très nombreux qui prouvent que les convulsions peu- vent persister, et même se terminer par la mort, après la déplétion spontanée ou artificielle de l'utérus, m'ont depuis longtemps convaincu que Ih n'était pas l'indication première et fondamentale. Que pourrait-on espérer, par exemple, de la provocation de I'avortemcnt? JNe sait-on pas que, quelle que soit la méthode à laquelle on s'adresse, plusieurs heures, plusieurs jours même sont souvent nécessaires? L'éclampsie, avec sa marche la plus habituelle, permettrait-elle de compter sur un moyen dont l'action devrait être aussi tardive? Riais ce n'est pas tout. Ceux qui ont observé avec soin beaucoup de femmes éclaœptiques ne savent-ils pas combien tout ce qui est de nature h irriter; combien surtout les excitations qui s'adressent à l'utérus ont une influence fâcheuse sur la marche et le retour des accès convulsifs! Ce qu'il y a de mieux h faire, sous ce rapport, c'est de s'en rapporter à la nature qui sollicite souvent des contractions spontanées qui conduisent plus sûrement l'expulsion du produit de la con- ception, lorsqu'elle est inévitable. On ne s'expose pas de la sorte compromettre volontairement certaines grossesses qui peuvent résister à l'orage, quand on a été assez heureux pour le conjurer par les émissions sanguines. J'ai communi- qué dans le temps à l'Académie une observation qui prouve qu'il peut en être ainsi : elle est relative h une femme qui fut atteinte d'éclampsie fi la fin du troisième mois de sa gros- sesse, et qui, malgré seize attaques bien caractérisées, arriva ensuite .'i son terme et accoucha, sans nouvel accident, d'un enfant vivant. Ce fait, quant au résultat, est loin d'èire unique dans la science : j'en ai moi-même recueilli plusieurs.