Spina bifida : anatomie pathologique et embryogénie / Dr. M. Denuce.

Date:
1906
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: Spina bifida : anatomie pathologique et embryogénie / Dr. M. Denuce. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.

    572/624 (page 568)
    mais, comme le spina bifida, ils sont une conséquence... » Cette protestation contre les théories embryogéniques de Reckling- hausen reste à peu près sans écho, et Bockenheimer résumera l’assentiment général aux théories de Recklinghausen'. En France, comme travaux récents sur l’origine du spina bifida, je citerai avant tout le chapitre de Dareste, dans la deuxième édition des Recherches sur la production artificielle des monstruosités, qui contient plusieurs idées absolument originales. Plus récemment, M. Rabaud a publié deux mé- moires 3 assez étendus sur la genèse du spina bifida. Il est assez difficile de savoir exactement quelles sont les idées de M. Rabaud. Certaines de ses découvertes sont un peu déconcer- tantes ; dans son premier mémoire, il dit, par exemple : « La description de la poche du spina bifida, telle qu’on la trouve dans les auteurs, ne correspond nullement à sa genèse même. On dit que le liquide de la tumeur est compris entre les ménin- ges doublées de peau, d’une part, eh la moelle disposée en lame, d’autre part; la paroi de la poche serait donc conjonctivo- nerveuse. En fait, la poche est entièrement formée par les parois de la moelle, doublée par les tissus conjonctif et cutané. Par suite, la cavité de la poche n’est autre chose que le canal de l’épendÿme, sensiblement dilaté, mais parfaitement séparé des espaces sous-méningés. Le liquide contenu dans cette cavité épendymaire est le liquide céphalo-rachidien. Ainsi, nous sommes conduits à conclure que l'hydrorachis est toujours interne; seulement, dans le plus grand nombre des cas, la paroi dorsale de la moelle est extrêmement mince, elle fait corps ou semble faire corps avec le tissu conjonctif qui la revêt ; elle est fatalement déchirée par la dissection et passe inaperçue. En outre, sa minceur même explique quelle ne soit pas toujours appréciable à l’examen histologique... (p. 290-291). Il nous paraît plus simple et plus vrai d’assimiler le myélocysto- 1. Bockeuheimhr. — Arch. f. kl. Chir., 1903., t. LW, n* 3, p. 699, 708 et 709. 2. Rabaud. — Sur la genèse des spina bifida (Arch. gén. de méd., 1901, t. I, p. 383, et Médecine mod., 1903, XIII, n* 16, p. 139).