De la tumeur hydatique alvéolaire, tumeur à échinocoques multiloculaire / par J. Carrière.

  • Carrière, Jules Joseph.
Date:
1868
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Credit: De la tumeur hydatique alvéolaire, tumeur à échinocoques multiloculaire / par J. Carrière. Source: Wellcome Collection.

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    raître. Outre la bile imbibée, on trouve des accumulations plus ou moins considérables d'un pigment granulé orange, foncé ou rouge brunâtre qui, traitées par l'acide azotique, présentent les mêmes chan- gements de couleur, seulement apparaissant moins rapidement. On trouve en outre une grande quantité de carl^onate de chaux déposé dans la masse. Au milieu de la tumeur, les cavités ne sont jamais limitées immédiatement par les traînées de tissu conjonctif, mais les parois sont toujours formées par une couche distincte à l'œil nu de la même substance qui forme la plus grande partie de la tumeur. C'est surtout ici que la métamorphose calcaire a eu lieu, de sorte que la gélatine paraît enfermée dans une coque dure qu'on peut enlever intacte ou par fragments. Là où la tumeur a atteint l'enveloppe séreuse épaissie, on trouve dans cette enveloppe des cavités, le plus souvent très-allongées, et limitées immédiatement par des traînées divergentes de fibres de tissu conjonctif. Du reste, la disposition en fibres est ordinairement rendue peu distincte par le dépôt d'une substance granuleuse, et même parfois tout à fait masquée. Il n'existait nulle part un revêtement d'épithélium, comme Buhl l'a trouvé, du moins dans les grandes alvéoles. On n'a une idée claire de la nature de la masse gélatineuse qu'en considérant le contenu des cavités microscopiques qu'on voit à cha- que coupe s'ouvrir en grande quantité dans la partie la plus dense de la tumeur. La gélatine, exactement adaptée à la face interne de la paroi, se présente sous la forme d'un produit creux, d'une espèce particulière, de forme arrondie ou allongée, si la cavité contenante est régulière ; ou bien plissée çà et là si cette cavité se montre irré- gulière, rétrécie par des éminences en forme de bandelettes, ou élar- gie par suite d'excavations dans un ou plusieurs endroits. Le volume de ces vésicules de colloïde est extrêmement variable ; les plus petites pouvaient avoir environ 0,012 de mill.; les plus grandes que j'ai pu isoler présentaient un volume de 1 mill.; mais il n'est pas douteux qu'elles peuvent atteindre un volume beaucoup plus grand. Les parois des vésicules de colloïde consistent en une substance très-élastique, extensible, incolore, parfaitement transparente, sans structure, pourvue de stries fines concentriques et partout d'une épaisseur marquée. Elle est le plus marquée précisément dans les petites formations. Ainsi, dans les vésicules de 0,024- mill. de longueur et à peu près de la même largeur, on trouve fréquem- ment que les parois sont épaisses de 0,01 milh.; on trouve aussi, il est vrai, des vésicules de même dimension, dont les parois n'ont