De la tumeur hydatique alvéolaire, tumeur à échinocoques multiloculaire / par J. Carrière.

  • Carrière, Jules Joseph.
Date:
1868
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Credit: De la tumeur hydatique alvéolaire, tumeur à échinocoques multiloculaire / par J. Carrière. Source: Wellcome Collection.

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    minés sur la surface et dans la totalité de la substance du paren- chyme du foie, qui présente une couleur vert-brunâtre sale, partout la même. A la coupe on trouve, contenue dans une cavité, une masse jaune-orange, demi-molle, ou une concrétion friable, facile à écraser, de couleur brune foncée ou noire, de forme arrondie ou irrégulièrement anguleuse, facile à extraire. L'intérieur de la ca- vité paraît parfaitement lisse. La grande caverne qui s'étend à la circonférence postérieure de la tumeur, caverne dont une petite partie seulement se trouve immé- diatement au-dessus de la surface de cette tumeur, présente une surface interne très-lacérée, comme macérée, parsemée de flocons plus ou moins volumineux, très-mous, vert-jaunâtres, rarement rouges, qui apparaissent très-ramifiés et distribués en quelques houppes. On trouve déposés, dans ces houppes, les mêmes corpus- cules jaunâtres arrondis, en plus grande quantité que dans le paren- chyme ; quelques-uns d'entre eux sont ouverts, de sorte que la con- crétion foncée qui y est enfermée est visible. Quant à la nature microscopique des diverses parties de la tumeur, il est frappant qu'il n'y a pas ici de stroma comme dans les autres tumeurs. Seulement ces cordons fibreux qu'on voit ramper entre les alvéoles, au milieu de la tumeur, se montrent formés par de larges traînées de tissu conjonctif ondulées et gracieusement bouclées, entremêlées de fibres élastiques fines. Dans le reste de la masse, je n'ai jamais pu, malgré beaucoup de recherches, trotwer de fibres de tissu conjonctif; mais les cavixés remplies de gélatine sont enfoncées immédiatement dans une substance friable, d'un bruu clair, qui oflre le plus souvent un aspect granulé, çà et là strié, et présente la plus grande ressemblance avec l'albumine coagulée par des acides, ou mieux encore par la chaleur. L'acide acétique n'y produit pas de changement notable ; par la solution de potasse, ou par les acides minéraux concentrés, elle est attaquée, mais très-len- tement; ce n'est qu'après un temps assez prolongé qu'elle se désa- grège en un détritus de molécules fines ; par l'acide nitrique elle se colore en jaune; par le réactif de Miilon, elle devient rouge d'une façon très-marquée. La substance pourrait bien être considérée conmae un exsudât coagulé. A l'extérieur, vers les limites de la tumeur, la substance présente partout la même couleur jaune, par l'imbibition de la bile. Traitée par l'acide azotique, la couleur jaune devient d'abord plus foncée, mais elle passe rapidement au vert-bleu violet, et enfin au rouge, qui pâlit peu à peu en devenant jaune sale, et finit par dispa-