Les cimetières au point de vue de l’hygiène et de l’administration / par L. Bertoglio.

Date:
1889
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Credit: Les cimetières au point de vue de l’hygiène et de l’administration / par L. Bertoglio. Source: Wellcome Collection.

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    fait dire Victor Hugo au « Momotombo » comparant les atrocités de la sainte Inquisition aux sacrifices sanglants des prêtres mexicains : « ce n'était pas la peine de changer ». Ce n'est pas pour elle que les riches tombeaux en pierre qui ornent les voies de Rome catholique ou les Aliscamps d'Arles ont été arrachés aux flancs des collines et artistiquement ciselés, ce n'est pas pour elle que l'on a dallé les églises de plates-tombes et peuplé les basiliques de sarcophages de marbre. Après comme avant, le riche eut pour lui le luxe d'outre-tombe et le déshérité la voirie. Nous avons vu, et verrons du reste encore, avec quel respect, quel soin étaient tenus les cimetières au moyen âge, cette belle époque de floraison du catholicisme. M. Victor Boreau, un auteur qui n'est pas suspect d'hérésie, a eu le courage de dire la vérité dans les lignes suivantes : « La religion catholique en s'empa- rant de certaines cérémonies grecques et romaines, offre quelque chose de plus grave et de plus profon- dément douloureux dans ses chants lugubres du « de profondis », du « dies irœ », du « miserere », où la crainte et l'espoir luttent sans cesse, nous montrant les récompenses éternelles ou les châtiments qui n'au- ront pas de fin. Mais on regrettera toujours qu'une religion d'égalité ait des funérailles qui diffèrent pour les riches et pour les pauvres; on regrettera surtout ces fosses communes où les os des pauvres, ces amis de Jésus-Christ dorment pêle-mêle confondus, tandis que tout près se pavanent orgueilleusement les tom- beaux des riches. »