Mélancolie avec stupeur, suite d'influenza, hypothermie : autopsie : méningo-encéphalite infectieuse / par L. Paret.

  • Paret, L.
Date:
[1892?]
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Mélancolie avec stupeur, suite d'influenza, hypothermie : autopsie : méningo-encéphalite infectieuse / par L. Paret. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by King’s College London. The original may be consulted at King’s College London.

    6/8 (page 196)
    SOCIÉTÉS SAVANTES Société de# nciencc# médicales de Lyon. Séances de juillet 1S9%.— Présidence de M. Mayet. MÉLANCOLIE AVEC STUPEUR, SUITE D'iNFLUENZA. M. le docteur Paret communique une observation de mé- lancolie avec stupeur. (Voir page 192.) M. Pierret : L’observation qui vous est préssntée par mon interne M. le docteur Paret, est intéressante à bien des points de vue. Elle est un mélange de mélancolie avec hypothermie, sitéophobie te- nace, et terminaison par un marasme progressif, ce qui est en contradic- tion avec les idées émises en ces derniers temps par M. Popoff sur la valeur pronostique de l’hypothermie. Je ne veux m’appesantir que sur deux points : l’étiologie, d’une part, et les lésions anatomo-pathologiques constatées dans les espaces sous- méningés, les gaines lymphatiques, les fentes interstitielles et les espaces d’Obersteiner. Notre malade , sans “antécédents et sans lésions organiques . graves, immédiatement après une attaque d’influen'za, tombe dans un état mé- lancolique, d’abord intermittent, puis continu. A l’autopsie, nous avons constaté, dans les centres nerveux, l’exis- tence de lésions qui, à mon avis, ne laissent aucun doute. Ce sont des lésions caractéristiques des inflammations d’origine microbienne. Ces lésions, dont j’ai donné la description dans la thèse de M. le docteur Julliard (1879), et qui, suivant moi, se rencontrent dans toutes les myé- lites ou les encéphalites infectieuses, sont les suivantes : stase des glo • bules dans les vaisseaux, diapédése et accumulation de globules blancs dans les gaines, émigrations lontaines des globules blancs, qui se ren- contrent disséminés dans tous les espaces où ils ont accès. Dans la subs- tance blanche comme dans la substance grise, on les observe avec leurs caractères histo-chimiques, tantôt rangés à la file, tantôt formant des groupes. Autour des cellules nerveuses, qui paraissaient avoir le plus souffert dans leur nutrition, on les voit réunis, contrastant par leur vitalité avec la cellule elle-même, au protoplasma trop clair, réticulé, et au noyau déformé qui tend à devenir excentrique. J’irais presque jusqu’à dire que certaines cellules se sont multipliées dans l’espace d’Obersteiner, mais après avoir au préalable perdu leurs caractères de différenciation. Sur des coupes, traitées par l’acide osmique, j’ai pu constater que beaucoup de leucocytes étaient chargés de très fines granulations grais- seuses, et même, sauf vérification plus délicate, il m’a semblé voir des bacilles très petits dans le voisinage de quelques cellules nerveuses. Quoi qu’il en soit, j’estime que nous sommes en présence d’uu cas de