Guide pratique pour bien exécuter, bien réussir et mener a bonne fin l'opération de la cataracte par extraction supérieure / by J. Leport.

  • Leport, J.
Date:
1860
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Credit: Guide pratique pour bien exécuter, bien réussir et mener a bonne fin l'opération de la cataracte par extraction supérieure / by J. Leport. Source: Wellcome Collection.

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    Quand la pointe du couteau n'a dépassé le bord pupil- laire interne que d'un demi-millimètre (et ceci m'est arrivé quelquefois ), on peut faire repasser la pointe au- devant de l'iris, en imprimant au couteau un mouvement il sort tout seul. Ce brillant modus faciendi a eu peu d'imitateurs. En effet, en éloignant ainsi du plan de l'iris la lame du couteau, dont la pointe est portée en arrière pour pénétrer dans la capsule, on fait bâiller la plaie cornéenne , l'humeur aqueuse se précipite au dehors, la chambre antérieure se rétrécit, et la pointe du cou- teau se trouve justement passer derrière l'iris. Le tour de maître n'était depuis longtemps que de l'histoire an- cienne, quand, dans ces dernières années, IVi. Desmares, par un autre procédé , arriva à inciser la capsule avant de terminer le lambeau cornéen. 11 se sert a cet effet d'un kystitome à très petit crochet et assez semblable au mien par son extrémité ; mais la tige, au lieu d'être ronde, est tranchante sur le dos. M. Desmares fait la contre-ponction et la section de la cornée ; mais quand il ne reste plus qu'un petit pont cornéen ou conjonctival, il ne termine as; au contraire, il retire son couteau. Alors il introduit son yslitome, ouvre la capsule, puis, portant le dos tranchant de son kystitome en haut vers le pont cornéen; il termine la section par un mouvement de sciage. Malgré l'autorité d'une habileté aussi reconnue et d'une pratique aussi étendue que celles de cet éminent ophthalmologue , je ne puis ra'empècher de combattre cette manière défaire. Quel danger, en effet, court-on en incisant la capsule après la section du lam- beau, surtout en se servant des k^slitomes Grœ/e, Dcsmans ou Le- porl, avec lesquels il est impossible de blesser l'iris? Aucun. En incisant, au contraire, la capsule avant la section du lambeau, on s'expose à la sortie brusoue du cristallin, accompagné d'une quan- tité plus ou moins notable d'humeur vitrée, au moment où l'œil passera ûuplem au vide (qu'on me passe cette expression), quand on terminera cette section. Combien de fois n'ai-je pas dû attendre une, deux et trois minutes après la section du lambeau, que la con- traction spasmo'lique des muscles droits lui apaisée avant d'inci- ser la capsule. Je suis persuadé que chez quelques-uns de ces ma- lades, SI la capsule avait été lacérée préalablement/on aurait perdu une quantité quelconque d'humeur vitrée. Qu'est-ce qui cause la contraction des muscles oculaires? C'est la douleur. Eh bien ! il est évident qu'on ne peut terminer la sec- lion du lambeau sans une douleur plus ou moins appréciable. Une fois cette section terminée, la lacération de la capsule et la sortie du cristallin ne font éprouver aucune douleur au malade, et son œil est beaucoup plus calme. Ce qui me corrobore dans mon opinion , c'est (|ue j'ai vu quelquefois, sous les efforts des muscles oculaires, la ca[)sulc se rompre et le cristallin être expulsé violem- ment, et accompagné d'humeur vilrée, aussilôt lu section cor- né(;mie terminée. Lue fois mémo, et tout deruièremonl, en opérant M Téterel, 72 ans , de Montivillicrs, le cristallin fut chassé avec sa capsule intacte parla contraction musculaire , et accomnacrné