Phytozoologie philosophique : dans laquelle on démontre comment le nombre des genres & des espèces, concernant les animaux & les végétaux, a été limité & fixé par la nature; avec les moyens de donner l'histoire la plus complette & la plus parfaite de ces corps organisés différens, selon la decouverte du systême naturel / par Noel Joseph de Necker.

  • Necker, Natalis Joseph de, 1729-1793.
Date:
1790
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Credit: Phytozoologie philosophique : dans laquelle on démontre comment le nombre des genres & des espèces, concernant les animaux & les végétaux, a été limité & fixé par la nature; avec les moyens de donner l'histoire la plus complette & la plus parfaite de ces corps organisés différens, selon la decouverte du systême naturel / par Noel Joseph de Necker. Source: Wellcome Collection.

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    point du tout, polir s’efforcer de perfuader au monde favatit la nullité de cette exiffence. Je vais rapporter les propres paroles d’un Auteur, auffi grand Naturalise philoiophe, que profond logicien ; c’eft ainli qu’il s’exprime : Che\ les abeil¬ les , les guêpes , &c. le plus grand nombre des individus èft absolument dépourvu de fexes : ils n’ont aucune des par¬ ties relatives à la génération. Ce.s individus font désignés fous Vêpithetede neutres. On confultera les Confidérations fur les corps organifés, in-8^. par Charles Bonnet, tome fécond , pag. cj6 in-8°. Dans un autre endroit du même Ouvrage , il dit ; les in¬ fectes qui multiplient fans accouplement, par conféqueni fans le fecours des J ex es , font tous très mois ’ la plupart font même gélatineux. La multiplication Jans accou¬ plement , nous paroîtroit la plus naturelle, fi elle nous étoit plus familière • il eft bien plus furprenant que pour produire Un individu, il faille le concours de deux autres individus• ïome premier , pages 284 & 28 7. Les reptiles marins micrcfcopiques découverts & obfer- vés par M. Muller de Coppenhague font pareillement defti- tués de fexes , ainli ils font neutres. Il y a eu des Botanilles phyfiologiffès qui ont été dans la perfualion que les racines 9 les tiges , les feuilles & les cotylédons, font des appar¬ tenances des plantes en général, c’eft-à-dire que tout vé¬ gétal fans exception devoit, félon eux, avoir efienticllement ces parties, fans lefquelles il ne pourroit pas fublilter ; ce¬ pendant ils fe font trompés à cet égard , comme M. Hed- tuig fe trompe à l’égard des athrofophytes qui n’ont ni ti¬ ges , ni feuilles, ni fexes , ni femences fécondées. D’au¬ tres plantes font totalement privées de racines, de feuilles &de cotylédons , c’ell ce quife voit dans les eufeuta. Voilà des faits que perfonne ne peut révoquer en douter or, les Naturaliftes & les Botaniffes vraiment philofophes „ fachant combien les parties des êtres organifés font variées à l’infini, concevront aifément que puifque la nature produit des infeéles & des reptiles exadlement neutres, des végétaux fans racines, fans tiges , fans feuilles &fans cotylédons, à plus forte raifon concevront-ils la poffibilité d’en trouver d’autres fans fexes & fansfemencesfécondées, furtout lorf- que cette même nature leur a fubllitué d’autres attributs équivalent à ceux-là & au moyen defquels elle les fait par-