L'épidémie de peste de 1348 à Narbonne : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 10 juillet 1906 / par Paul Cayla.

  • Cayla, Paul.
Date:
1906
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: L'épidémie de peste de 1348 à Narbonne : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 10 juillet 1906 / par Paul Cayla. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    66/92
    - 60 — croyoient que ie mourusse : mais l’apostème estant meury, et traite comme i’ay dit, i’en eschappay au vouloir de Dieu. » Cette observation nous rappelle la phrase d’Ambroise Paré: « Je le pansai, Dieu le guérit ! » Dans tous les documents que nous avons sous les yeux nous ne voyons mentionnée aucune différence de traitement pour les deux formes de la peste que tous les auteurs décrivaient. On nous indique un traite- ment médical et un traitement chirurgical, mais pas plus. Quand un médecin était appelé auprès d’un pestiféré, il devait se contenter de prescrire des soins hygiéniques généraux de propreté et d’aération, il se rendait compte de l’état des ganglions, et, ayant à sa disposition plusieurs procédés pour faire « meurir l’apostème », il les ordonnait... il essayait par des préparations stimulantes de soutenir l'organisme atteint, et il se retirait: ayant conscience de la faiblesse humaine et se rendant compte de la difficulté de son œuvre, il se disait comme ses confrères de Paris : Non omnia, ut vellemus elu- cidare possumus, cum de eis certa ratio et omnino perfecta cognitio inveniri non possit ! 11 ne nous est pas donné comme nous le voudrions d’éclaircir toutes les difficultés de notre profession, puisqu’elles sont de celles dont on ne peut décou- vrir ni la raison certaine ni la connaissance absolument com- plète. Si nous abordons maintenant la prophylaxie en usage contre l’épidémie de 1348, nous verrons combien de procé- dés médicamentaux ont été ordonnés. Nous croyons devoir reproduire ici une partie des conseils formulés par la Faculté de Médecine de Paris : « Medicinarum præsentis epidemiæ in regimine præserva- tio àppropriatarum quædam cadunt in genus ciborum et medicamentorum sirnul, sicutacetum et lacacetosum, acedula et si milia : quædam vero in genus medicamentorum tantum ingrediuntur, sicut bolus armena, terra sigillata, agaricus, .