De l'aphasie : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 25 mai 1866 / par Jules Mongie.

  • Mongie, Jules.
Date:
1866
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Credit: De l'aphasie : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 25 mai 1866 / par Jules Mongie. Source: Wellcome Collection.

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    et d’aspect analogue à la partie rosée du ramollissement de l’hémisphère.— Dans le corps strié gauche se trouve une grande lacune, aplatie d’un côté à l’autre, située dans le noyau lenticulaire et d’environ un centimètre de diamètre. Dans ce même noyau, on trouve quelques petites lacunes, une aussi à la queue du noyau caudé, ainsi que dans la couche optique du côté gauche. L’hémisphère droit a sa consistance normale. II existe une petite lacune dans le noyau caudé du corps strié, mais pas dans la couche optique. On en trouve une de 0“‘,004 dans la profondeur de la moitié droite de la pro- tubérance, tandis qu’à gauche il y a une injection capillaire. Rien dans le cervelet ni dans le bulbe rachidien. L’examen microscopique du ramollissement montre des tubes nerveux plus ou moins fragmentés et de petites granulations graisseuses. Ces granu- lations sont surtout abondantes dans les parties jaunes, où l’on trouve un plus grand nombre de corps granuleux. Dans ce groupe se trouve l’observation (XIV) de mutisme complet. La malade, malgré tous ses efforts, ne pouvait parvenir à tirer la langue; ce n’est donc pas un cas d’aphasie. Quant à la quinzième, qui offre des désordres variés et étendus de l’en- céphale en même temps qu’une sclérose des olives, l’aphasie n’aurait duré qu’un jour; il y avait bien de la difficulté et de la lenteur de la parole, mais on ne peut appeler cela de l’aphasie confirmée. Remarquons que la troisième circonvolution frontale n’était pas lésée; la malade parlait en barbouillant. Or, comme le fait observer M. Trousseau dans son discours à l’Aca- démie, « l’homme frappé d’hémiplégie, et qui n’est pas aphasique, bre- douille, mais il manifeste sa pensée sous cette forme imparfaite. Il peut écrire, il peut dessiner, si incorrectement que ce puisse être : l’aphasique ne fait rien de tout cela. » C’est le cas de cette malade, et, comme il est noté dans l’observation, « on comprend, mais parfois difficilement, ce qu’elle dit. » Je ne puis considérer comme aphasique Marguerite C... (Observation XVI). C’est seulement par des renseignements pi is dans son dortoir qu’on apprend que la malade aurait perdu la parole pendant plusieurs mois; mais il n’est pas dit s’il y avait une paralysie de la langue. « La difficulté de la parole a un peu diminué depuis son entrée à la Salpêtrière. >> Cependant la parole est assez distincte ; la malade a pu donner des renseignements trèsmets sur son état et ses antécédents ; elle oublie quelques mots et répète souvent ; « Nenni. » C’est plutôt de l’affaissement intellectuel et de l’amnémonie. Il n’est pas étonnant, qu’avec un foyer de ramollissement ou d’hémorrhagie d’une aussi vaste étendue que celui qui existait dans le corps strié gauche, la malade éprouvât plus de difficulté de la parole lorsqu’on l’excitait â parler pendant un moment. Nous voici arrivés au quatrième fait cité par M. Bouillaud, dans son dis-