Mémoire sur l'épithélioma du rein et sur les minces filaments granuleux des tubes urinipares expulsés avec les urines / par Charles Robin.

  • Robin, Charles, 1821-1885.
Date:
1855
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Credit: Mémoire sur l'épithélioma du rein et sur les minces filaments granuleux des tubes urinipares expulsés avec les urines / par Charles Robin. Source: Wellcome Collection.

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    claires, limpides, dépourvues complètement ou presque entière- ment des granulations grisâtres dont les cellules normales sont uni- formément parsemées. Tantôt leur noyau conserve son aspect or- dinaire; d’autres fois, bien que rarement, il a perdu la totalité ou une partie de ces granulations. Lorsque ces cellules ont été isolées par dilacération ou se trouvent seules au milieu des cellules nor- males d’une gaine , elles sont ordinairement sphériques ; si elles sont réunies en certain nombre, elles sont élégamment polyédriques par pression réciproque. Enfin les cellules pavimenteuses, prismatiques ou sphériques, peuvent offrir un aspect particulier, rare dans les autres régions d * l’économie, par suite de l’accumulation dans leur épaisseur d’une quantité plus ou moins grande de gouttelettes claires, assez pâles , mais à bords très nets et bien marqués , superposées les unes aux autres. Elles sont très régulièrement sphériques, n’ont pas le pou- voir réfringent des gouttes graisseuses et varient de volume de 1 à 5 (quelquefois 6) millièmes de millimètre. Elles remplissent quelquefois la totalité d’une cellule, et alors en masquent le noyau ou l’ont fait disparaître. Le plus souvent elles n’ont envahi qu’une partie de la masse de la cellule, et laissent en- core voir le noyau. Celui-ci peut, quoique rarement, devenir gra- nuleux lui-même, mais ce sont des granulations plus petites et plus foncées qu’il renferme. Cet état des cellules s’observe soit sur celles qui sont libres, isolées , soit sur celles qui sont réunies en gaines, et aussi bien déjà sur des sujets de douze à quatorze ans que chez les adultes. Une dernière particularité que présentent souvent les cellules épithéliales du rein, mais surtout chez les adultes , sans qu’il y ait eu pourtant des troubles manifestes du côté des voies urinaires, c’est le dépôt de granulations d’hématoïdine dans l’épaisseur des cellules autour des noyaux. On peut sur les cellules encore réunies en gaîne constater que c’est surtout dans la moitié ou portion ex- térieure des cellules , celle qui touche la paroi propre ou hyaline des tubes urinipares, que se trouvent principalement déposées les granulations d’hématoïdine.