Rapport à l'Académie Royale de Médecine sur la peste et les quarantaines / fait, au nom d'une commission, par M. le Dr. Prus; accompagné de pièces et documents, et suivi de la discussion dans le sein de l'Académie.

Date:
1846
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Credit: Rapport à l'Académie Royale de Médecine sur la peste et les quarantaines / fait, au nom d'une commission, par M. le Dr. Prus; accompagné de pièces et documents, et suivi de la discussion dans le sein de l'Académie. Source: Wellcome Collection.

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    deuxieme periode comprend novembre, ddicembre, janvier, fe- vrier, mars et avril: c’est celle des moissons d’hiver ; la terre est alors couverte de trifle, de ble, d’orge, de lin, etc. La troisteme periode commence au mois de mai pour finir ordinairement en aoutou septembre: c’est le moment de la culture du coton, de l’indigo, du sesame et du riz. Les inconvenients naturelsdu climat de l’Egypte sont peu nom- breux. Ge sont la fraicheur et i’humidite des nuits; les varia- tions brusqueset frequentes de la temperature dans le jour; les pluies et les brouillards du Della pendant l’hiver; les vives ar- deurset l’abondante poussierc de l’ete; enfin, l’etrange action sur l’economie vivante de ce vent du sud connu sous le nom de kamsin. Comment done peut-il se faire, messieurs, que, dans une con- tree si riche de tous les dons de la nature , si peu exposce natu- rellement a des influences nuisibles, rhomme soit parvenu a force d’ignorance et d’incurie a etre mal Ioge, mal vetu et mal nourri, a boire frequemment une eau corrompue, it respirer un air im- pur et trop souvent mortel? II semble, dit un de vos membres correspondants qui a long- temps reside enligypte, que l’habitant du Delta ait voulu pre- parer lui-meme les causes de sa mort (1). Sa maison, ou plutot sa taniere, construite avec de la boue et une charpenle composee d’ossements d’animaux, est bnsse, obs- cure, humide. L entree en est fort etroite, et rhomme n’y penetre qu en rampant. Contre eelte premiere habitation, un voisin en eieve une seconde; une troisieme s’adosse a celle-ci, et ainsi de suite, de maniere a former un groupe de maisonnettes serrees, assez rapprochees les lines des autres pour ne pas permettre la libie circulation de 1 ’air atmospherique. Dans ces mis<5rables buttes, les homines, les femmes et les enfants couchent pfile- mele sur la terre, souvent humide, et dont ils ne sonts6pares que par une natle de joncs usee, pourrie, vermoulue. Dans son village, bali au niveau du sol, l’Egyptien rassemble (I) M. Ilainont, Destruction de la peste el ties quarantaines [Bulletin de l Acadtmie rotjale de midecine. Paris , 1844, t. X, p. 40)