Rapport à l'Académie Royale de Médecine sur la peste et les quarantaines / fait, au nom d'une commission, par M. le Dr. Prus; accompagné de pièces et documents, et suivi de la discussion dans le sein de l'Académie.

Date:: 1846

Credit: Rapport à l'Académie Royale de Médecine sur la peste et les quarantaines / fait, au nom d'une commission, par M. le Dr. Prus; accompagné de pièces et documents, et suivi de la discussion dans le sein de l'Académie. Source: Wellcome Collection.

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$D’une part, il est etabli que l’epidemie regnante etait la vraie peste, puisqu’on ne trouvait chez les malades aucun symptome different de ceux qu’on observe chez les pestiferes. Sur ce point done, il serait difficile de contester la veriffi de l’opinion emise par M. le professeur Seidlitz. Quant au fait articule par M. Witt, d’accord, nous le repelons, avec les medecins du pays, que l’epkffimie peslilentielle qui a regne dans l’armee russe en 1828 et 1829 etait nee dans les lieux menses ou elle a sevi, non seulement rien n’autorise a le nier, mais nous devons ajouter qu’il est en parfaite harmonie aveedes observations faites avant el depuis 1828. M. le professeur Seidlitz a prouve que toules les fois que, dans les temps passes, les Russes ont fait la guerre aux Turcs sur les bords du Danube et de la mer Noire, leurs armees ont tou- jours 6te frappees par la peste. Se fondant sur ce fait et sur d’aulres considerations dont nous aurons bientot occasion de vous entretenir, le professeur de Petersbourg ne craint pas d’af- firmer que , dans ces cas, la peste n’a 6te que le degr6 le plus grave des fievres endemiques du pays (1). Cbenot, qui a laisse un bon ouvrage sur la peste observee par lui en Transylvanie depuis le commencement d’oclobre 1755 jusqu’ci la fin de janvier 1757, a reconnu la peste dans une ma- ladie caracterisee par des bubons, des charbons et des petechies, mais il a ete en dissidence avec les medecins des localites ou s6vissait la peste, parce que ceux-ci affirmaient que I’epidemie regnante etait due aux causes d’msalubrite inherentes ada con- tree. Ces medecins allerent plus loin : ils declarerenl a Cbenot que les tumeurs dans la region parotidienne , sous les aisselles et aux aines n’elaient pas rares dans leur pays, et qu’on les obser- vail presque lous les ans cbez les Valaques (2). Ce temoignage, l'apporte par Chenot lui meme, vous parailra bien digue d’attention. (1) M<$moire du docteur Seidlitz, ins6r6 en 1835 dans le recueil publid a Hambourg, contenant les travaux des medecins alleinands habi- tant la Russie. Pieces ei documents, n° ill. (2) Ch6not, Traciaius de pe.\te. Vienne, 17G9, p.32.$