Programme de séméiotique et d'étiologie pour l'étude des maladies exotiques et principalement des maladies des pays chauds / par J. Mahé.

Date:
1879
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Credit: Programme de séméiotique et d'étiologie pour l'étude des maladies exotiques et principalement des maladies des pays chauds / par J. Mahé. Source: Wellcome Collection.

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    seule raison, les maladies de nos jours doivent sensiblement différer de celles des temps écoulés. D'autres ont cru trouver des preuves de cette mutabilité des espèces morbides, en dehors de l'homme lui-même, dans les influences extérieures, dans l'instabilité propre aux conditions et aux éléments de la raésologie ou du médium ambiant. C'était une double manière de poser un même problème, mais non de le résoudre. De ces hypothèses est née la doctrine de l'évolution lente- ment successive des espèces morbides épidémiques selon le temps et selon l'espace. De là la conception de l'idée des ma- ladies éteintes et des maladies nouvelles, « A des maladies qui ont disparu, dit M. Anglada, et dont on ne retrouve le souvenir que dans les archives de la science, suc- cèdent d'autres maladies inconnues de la génération contempo- raine, et qui viennent, pour la première fois, faire valoir leurs titres. En d'autres termes, il y a des maladies éteintes et des maladies nouvelles. » Messieurs, si nous adoptions cette proposition, nous pour- rions ajouter, comme un de ses corollaires inévitables, qu'il y a aussi des maladies futures... Au surplus, cette hypothèse ou, si vous voulez, cette doc- trine de la mutabilité des types morbides dans le temps et dans l'espace, n'est point une idée isolée dans le domaine de la science actuelle. Elle se rattache à ce système fort en vogue de nos jours dans les sciences naturelles, qui consiste à regarder non seulement notre planète, mais l'incommensurable masse de l'univers comme étant en état d'équilibre instable, de per- pétuelle transmutation et d'évolution très-lentement sécu- laire. « L'univers, disait déjà d'Alembert, pour qui saurait l'em- brasser d'un seul point de vue, ne serait, s'il m'est permis de le dire, qu'un fait unique et une grande vérité. » Mais quittons vite ces hauteurs vertigineuses de la spécula- tion scientifique où nos yeux éblouis ne pourraient recueillir qu'une lumière indécise et trop diffuse pour éclairer le sujet plus modeste que nous traitons. — Paulo minora canamus. L'élude de la pathologie du globe compose, avons-nous dit, le domaine propre du médecin de la marine, qui est le médecin .1. Mahé. o