Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 25 février 1842 / par Bruneau (Adolphe-Marie-Amand-Pierre).

  • Bruneau, Adolphe Marie Amand Pierre.
Date:
1842
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 25 février 1842 / par Bruneau (Adolphe-Marie-Amand-Pierre). Source: Wellcome Collection.

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    1° Aloès socotrin ou succotrin (aloe socotrina^ succotrina), a été ainsi nommé parce qu’on le tirait, dans l’origine, de l’île de Socotora aux Indes- Orientales, non loin de Java, sur les côtes de l’Arabie-Heureuse. Il nous vient maintenant en grande partie des Barbades et du cap de Bonne-Espé- rance ; cependant quelques auteurs prétendent que l’aloès du cap est déjà d’une qualité inférieure. Quoi qu’il en soit, l’aloés connu sous le nom de succotrin est fourni par l’aloès spicata. C’est le plus estimé et celui dont on fait principalement usage en médecine. C’est une sub- stance brillante, un peu transparente sur les bords, ou en lames minces, qui se ramollit à la chaleur et lorsqu’on la roule long-temps entre les doigts; dans l’état naturel, elle est cassante et friable; elle est d’une couleur tantôt rouge brunâtre, tantôt rouge jaunâtre en masse, et d’un beau jaune d’or en poudre : son odeur est un peu balsamique, agré- able et toute particulière, et se rapproche de celle de la myrrhe ; sa saveur est amére et un peu aromatique. Il se dissout en totalité dans l’alcool et dans l’eau bouillante ; mais, par le refroidissement, il s’en précipite une partie ; il teint la salive en jaune. Il existe un aloès très-pur , parfaite- ment jaune et transparent, qui est très-rare en France, mais est assez employé en Angleterre. 2° L’aloès hépatique ( aloe hepatica ), ainsi nommé , soit à cause de sa couleur qui se rapproche de celle du foie, soit parce que quelques au- teurs ont prétendu que l’aloès avait une action spéciale sur cet organe, est moins pur que le précédent. Il est extrait, soit des mêmes plantes par expression , tandis que le premier serait dû à l’écoulement naturel du suc, soit, selon quelques auteurs , des variétés connues sous le nom d'aloe elon- gata, aloe simiata. C’est celui qu’on trouve le plus ordinairement dans les pharmacies ; et cependant l’aloès succotrin est bien préférable, et devrait, autant que possible, être le seul employé en thérapeutique. Les principales différences que présente l’aloès hépatique , sont les sui- vantes : sa saveur est plus amère , son odeur est moins agréable et nau- séabonde ; il est aussi moins fragile et d’une cassure d’un jaune bronzé ou même brunâtre; sa couleur est plus foncée et se rapproche de celle du foie; il est aussi moins brillant à sa surface. Il nous vient en grande