De la périostite et de la nécrose phosphorique / par Georges Haltenhoff.

  • Haltenhoff, G. (Georges), 1843-1915.
Date:
1866
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Credit: De la périostite et de la nécrose phosphorique / par Georges Haltenhoff. Source: Wellcome Collection.

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    l’instrument (raspatoire ou élévatoire aigu de Langenbeck) le long de la base de l’os. Après avoir scié et enlevé l’os, il refermait la plaie avec des sutures. Le cas Nu 7 (voy. page 37) a été opéré avec succès d’après cette méthode. Quoique la réunion immédiate eût le plus souvent lieu, il résul- tait de ce procédé des cicatrices profondes, qui nuisaient plus ou moins à la physionomie, surtout chez les femmes. Guidé par cette considération, M. Billroth essaya l’extraction des séquestres par la bouche, sans incision extérieure. Ce procédé réussit avec une faci- lité inattendue et les résultats en furent si brillants que M. Billroth l’a adopté depuis quelques années comme procédé normal, dont il ne s’éloigne que pour des raisons toutes spéciales, p. ex. si l’ouverture de la bouche est empêchée par la tuméfaction des parties ou la con- traction spasmodique des muscles masticateurs. Le malade étant chloroformé dans une position assise et la tête un peu penchée en avant, on maintient la bouche largement ouverte avec un dilatateur à vis ou de toute autre façon. Le premier temps de l’opération consiste à détacher tout autour de l’os l’étui périostal, ce qui réussit quelquefois sans briser la formation osseuse; puis l’on opère les sections osseuses ou les débridements qui peuvent être nécessaires, enfin l’on extrait l’os par la bouche. L’hémorrhagie est ordinairement insignifiante, et nous l’avons toujours vu céder à l’in- jection d’eau froide; pendant l’opération, un aide absterge la bouche avec des éponges fixées au bout d’une pince. Dans les cas où la nécrose, d’abord partielle, prend un caractère progressif, on peut, selon l’état anatomique des parties ou pour d’autres indications, répéter une ou plusieurs fois cette opération, qui dans la règle ne provoque pas une forte réaction. Comme exemples de ce mode de traitement, nous citerons le cas N° 19 (malade Weymann, page 51) ainsi que les cas N° 14 et Nn 18, tous deux remarquables par l'excellence du résultat obtenu malgré la perte totale du maxillaire inférieur. Obs. N° 14. Rebsamen, Madeleine, âgée de 28 ans. Reçue le 8 Août 1861. Antécédents: Entrée à l’âge de 18 ans dans une fabr. d’allum., elle