De la périostite et de la nécrose phosphorique / par Georges Haltenhoff.

  • Haltenhoff, G. (Georges), 1843-1915.
Date:
1866
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Credit: De la périostite et de la nécrose phosphorique / par Georges Haltenhoff. Source: Wellcome Collection.

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    à l’eau chlorurée ou au chlorate de potasse sont nécessaires pour nettoyer et rafraîchir la bouche et pour affaiblir l’odeur infecte des sécrétions morbides, (une solution légère d’hypermanganate de soude répondrait encore mieux à cette dernière indication.) On peut aussi asperger les trajets fistuleux d’injections simples ou au créosote, à l’acide phénique. L’état des gencives peut réclamer un collutoire as- tringent ou légèrement caustique. — Il va sans dire que les panse- ments des fistules extérieures doivent être faits soigneusement et renouvelés aussi souvent que le réclame la nature ou la quantité du pus. Nous avons hâte de passer enfin à la question bien autrement im- portante du traitement opératoire. Deux opinions adverses se sont partagé longtemps les chirurgiens qfui ont eu l’occasion de soigner des cas de nécrose phosphorique. Les uns ont recommandé la méthode expectative : ils attendent tranquille- ment la démarcation de la nécrose; une fois les séquestres devenus mobiles, ils se contentent d’en faciliter l’extraction par leur mor- cellement ou de simples débridements. Tels ont été les principes posés par Lorinser et défendus par Trélat. D’autres, au contraire, comme Langenheck, Maisonneuve, Blandin, Pitha, ont cru dans beau- coup de cas devoir intervenir directement dans le cours naturel de la nécrose. En parcourant les histoires de malades que nous avons données jusqu’ici, le lecteur a déjà entrevu dans quelle direction incline M. le prof. Billroth. Il nous saura gré d’exposer succincte- ment ici les principes qui ont guidé cet éminent chirurgien et les conclusions auxquelles il a été amené par son expérience personnelle. Il est certainement des cas où la méthode expectative est per- mise ou même indiquée: ceux par exemple, où après quatre, six ou huit mois une partie du rebord alvéolaire de l’une ou de l’autre mâchoire est frappée de nécrose; il suffit alors de faciliter l’extrac- tion du séquestre en détachant, s’il y a lieu, les parties molles. Mais ces cas ne forment pas la règle; dès qu’une portion d'os un peu considérable est attaquée, l’affection peut, comme nous l’avons vu, durer un an et demi, deux ans et plus, sans qu’il se forme de séquestre. Pendant ce temps, le chirurgien peut être obligé d’inter- venir par deux genres d’indications: 1° sauver la vie du malade,