Essai médico-légal sur la valeur des preuves qui font conclure que l'enfant à vécu après sa naissance : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 13 février 1837 / par Julien-Eugène Krzyczkowski.

  • Krzyczkowski, Julien Eugène.
Date:
1837
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Credit: Essai médico-légal sur la valeur des preuves qui font conclure que l'enfant à vécu après sa naissance : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 13 février 1837 / par Julien-Eugène Krzyczkowski. Source: Wellcome Collection.

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    cela , nous avons dit que la putréfaction des poumons n’a lieu que très-lard , et on peut diviser les observations des auteurs cités en deux ordres : les uns observaient les poumons déjà putréfiés , et les autres soumettaient cet organe sain au procès de la putréfaction. A la première classe appartiennent Pyl, Morgagni, Mayer ; à la seconde , Fabricius, Eschenbach, M. Billard ; les uns et les autres ont, à cecpje Je crois, raison, et Je conclus que les poumons putréfiés, qui n’ont pas respiré , tombent au fond de l’eau , parce que la putréfaction commence à attaquer leurs couches de l’extérieur à l’intérieur, et les produits gazeux ne sont pas retenus dans la substance de l’organe. En soumettant les poumons sains à la putréfaction dans l’eau , elle devient saturée de substances produites par ce procès , et sa densité aug- mentée occasionne bientôt la surnatation des poumons ; ces deux cir- constances prouvent que la putréfaction n’affaiblit pas la valeur de la docirnasic pulmonaire hydrostatique. L’état emphysémateux, développé dans les poumons, a été souvent trouvé par Chaussier, chez des enfants morts-nés qu’on avait été obligé de retirer par les pieds, après avoir exécuté la version , surtout lorsque les dimensions du bassin étaient trop petites; chez lesquels les poumons avaient éprouvé une sorte de contusion, suivie par l’effusion du sang dans le tissu cellulaire , qui, s’étant décompo.sé , occasionait l’existence des produits gazeux, et par conséquent la surnatalion des poumons: dans ce cas, la seule expérience hydrostatique donnerait de fausses conclusions. On traite donc les poumons d’une autre ma- nière , afin de trouver la vérité : leurs morceaux tenus dans la main , plongés dans l’eau et comprimés avec les doigts , laissent échapper des bulles aériformes , larges, et immédiatement tombent au fond de l’eau ; tandis que les poumons pénétrés par l’air atmosphérique, traités pareillement, offrent des bulles aériennes très-divisées et petites , et leurs fragments abandonnés à eux-mêmes reviennent à la surface ; car on ne peut Jamais , par la pression , chasser l’air qui a traversé leur tissu. Après avoir fait une incision dans le poumon qui a respiré , on entend une sorte de crépitation et de frémissement , qui n’a pas lieu dans leur état emphysémateux. L’existence de l’air dans les poumons, quand ils sont insuffles, offre,