Des phlébites rhumatismales et goutteuses : thèse pour le doctorat en médecine / présentée et soutenue par Kaikhusro-Rustomji Viccaji.

  • Viccaji, Kaikhusro Rustomji.
Date:
1880
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Credit: Des phlébites rhumatismales et goutteuses : thèse pour le doctorat en médecine / présentée et soutenue par Kaikhusro-Rustomji Viccaji. Source: Wellcome Collection.

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    Observation IX. Phlébite goutteuse de la saphène interne et de la fémorale. Embolie pulmonaire mortelle. Autopsie. (Obs. II de Tuckwell). En février 1871, j’assistais M. Winkfield (d’Oîcford) <à l’autopsie d’un fermier de 60 ans, homme vigoureux, de constitution pléthorique, qui avait eu à plusieurs reprises ce que sa famille appelait des attaques de rhumatisme goutteux (rheumatic goût) et dont le fils était atteint d’une affection semblable du pied. Trois semaines avant sa mort, cet homme avait été pris d’un gonfle- ment douloureux de la jambe droite, par obstruction de la saphène interne et de la fémorale. La nuit de sa mort, en dépit des recomman- dations de son médecin, il avait voulu se lever; mais en se remettant au lit, il s’écria qu’il se sentait faible, qu’il voyait tout noir, et il mou- rut avant qu’on pût lui porter aucun secours. Le poumon droit était adhérent; il avait plutôt l’apparence d’un caillot sanguin que d’un poumon ; il était mou, d’un rouge sombre, presque noir, et ne crépitant pas. L’ artère pulmonaire droite, depuis sa première division jusqu’à ses bronches de cinquième et sixième ordre était complètement rempli par un caillot ancien, dur. Le pou- mon gauche était sain, sauf deux petites plaques d’apoplexie pulmo- naire. L’artère pulmonaire gauche était bouchée comme une bouteille par son bouchon, par un caillot blanc, dur, de la grosseur du pouce; une de ces extrémités était conique; l’autre, brisée et irrégulière. Il n’y avait pas ici, comme dans l’autre poumon, de prolongement du caillot dans les divisions secondaires de l’artère; le caillot oblitérant était simple. Dans le ventricule droit, on trouvait un autre caillot volumineux, cylindrique, dont une extrémité s’adaptait parfaitement à l’extrémité la plus proche du caillot artériel. La veine fémorale droite était, clans toute son étendue, obstruée par un caillot ancien, qui se terminait par une extrémité brisée et irré- gulière. Le caillot du ventricule droit s’adaptait exactement à cette extrémité. La saphène interne était aussi oblitérée par un caillot qui