Quelques notes sur la prostitution à Toulon et ses dangers : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 21 décembre 1906 / par Eugène-Dieudonné Combes.

  • Combes, Eugène Dieudonné, 1873-
Date:
1906
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Credit: Quelques notes sur la prostitution à Toulon et ses dangers : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 21 décembre 1906 / par Eugène-Dieudonné Combes. Source: Wellcome Collection.

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    le*- ordre périclitent toutes et c’est très difficilement rpie deux seulement parviennent à survivre aujourd’tiui. Rien n’y manque cependant : les règles de l’hygiène banale y sont assez rigoureusement appliquées, on se montre très sévère au point de vue de la sécurité ; autant que possi- ble bruits et désordres sont évités. Plus loin, alors que nous nous occuperons de la prostitution clandestine, nous recher- cherons les causes de cette désertion, de cet abandon voulus. Dans les maisons de second ordre, les filles ont le droit de stationner sur la porte et d’aguicher, par leurs dires orduriers, leurs plaisanteries grossières, leurs visages fardés, le pas- sant. Matelots et soldats restent la clientèle la plus sûre pour ces établissements. De douces habitudes, des liaisons spé- ciales, s’établissent même. On ne comprendra jamais la men- talité de ces femmes. A côté de l’apache, qui même dans les maisons de tolérance prélève son tribut, elles ont toutes un «ami de l’âme», petit fourrier, grand artilleur, jeune apprenti marin. Ce dernier appréhenderait de tromper sa prostitués et aussi souvent que sa solde ou les permissions obtenues le lui permettront, il ne manquera pas de revenir. Et lorsque de par le sort il sera désigné pour un poste lointain, aux colo- nies, par exemple, de longues correspondances seront échan- gées. Il y aura de part et d’autre des envois multiples de cartes postales. Nous verrons là seulement la revanche forcée du cœur sur les sens, de l’esprit sur la matière. Pauvres filles ! être aimées un peu pour elles-mêmes, c’est peut-être la seule joie, le seul bonheur qui leur soit réservé. Parfois, et alors que le gars a fini son temps, un mariage ou une liaison durable peuvent en résulter. D’autres fois aussi, c’est par un double suicide que l'idylle se termine, ainsi qu’il en advint pour une de nos plus intéres- santes malades,