Essai sur le traitement des abcès par congestion d'origine vertébrale : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 2 juillet 1883, à 1 heure / par Georges Lacharrière ; président M. Guyon, juges MM. Trélat, Monod, Terrillon.

  • Lacharrière, Georges, 1854-
Date:
1883
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Credit: Essai sur le traitement des abcès par congestion d'origine vertébrale : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 2 juillet 1883, à 1 heure / par Georges Lacharrière ; président M. Guyon, juges MM. Trélat, Monod, Terrillon. Source: Wellcome Collection.

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    On connaissait bien la guérison des abcès par résorption de leur contenu, mais on la croyait tout à fait exception- nelle et on ne la recherchait qu’indirectement en traitant la maladie primitive. Cependant, Abernethy avait déjà parlé de la faculté qu’il attribuait à la poche de tous les abcès de sécréter et d’absor- ber leur contenu. Aussi agissait-il non seulement sur l’état général, mais encore il ne redoutait pas d’agir sur la poche de l’abcès au moyen de l’électricité pour en stimuler les parois et activer la résorption. Larrey (1), dans le même but, appliquait des moxas, et Jules Guérin (2) employait et la ponction et l’usage quoti- dien des purgatifs salins. Mais c’est véritablement Bouvier (3) qui a eu le mérite de démontrer dans son mémoire de 1857 paru dans les Ar- chives générales de médecine, « que la guérison par ab- sorption du pus est beaucoup plus fréquente qu’on ne le croit et que la méthode qui consiste à activer cette absor- ption doit être tirée de l’abandon où on l’a laissée et qu’il faut lui rendre dans la pratique le rang que lui assigne sa supériorité sur toutes les autres méthodes ». « Ce qui a fait croire, dit l’éminent chirurgien,à la rareté decette guérison par absorption, c’est que beaucoup d’ab- cès profonds ne sont pas reconnus ; ils se développent, croissent, s’arrêtent, disparaissent, sans qu’on se soit douté de leur existence ni des périodes qu’ils ont parcourues. Depuis que je me suis fait une loi d’explorer attentivement (1) Larrey. Clinique chirurgicale, t. III, p. 313, 314, 1829. (2) Jules Guérin. Rapport sur les traitements orthopédiques de M. Jules Guérin. Paris, 1848.