Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 20 août 1839, / par Charles Huvet, de Bayeux ... I. Du mode de développement du cœur. ... [etc].

  • Huvet, Charles.
Date:
1839
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 20 août 1839, / par Charles Huvet, de Bayeux ... I. Du mode de développement du cœur. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

    24/46 (page 20)
    6 Que le ventricule gauche l’emporte en volume; 7® Que, par suite de son développement, la portion artérieuse égale la veineuse en volume, puis la dépasse; 8“ Que l’efPacement et la réapparition de l’échancrure de la pointe du cœur résultent du développement alternatif de l’un et de l’autre ventricules. De grandes dissidences d’opinion se sont élevées au sujet de la capacité comparée des ventricules. Tour à tour des anatomistes dis- tingués ont voulu donner la prépondérance à l’un et à l’autre, d’au- tres ont voulu qu’ils fussent égaux. Il n’est pas impossible que tous aient raison, ainsi que l’observe dans sa thèse M. Chassaignac'; cela dépend de l’époque à laquelle on a fait l’examen du cœur et du genre de cavités que l’on compare. Quant à l’épaisseur des parois des ven- tricules, c’est-à-dire à la quantité de substance musculaire qui entre dans leur formation, nul doute que le ventricule gauche n’ait une prépondérance marquée sur le ventricule droit; ce qui s’explique par- faitement, si l’on réfléchit à l’apparition première du ventricule gau- che, qui a reçu de la substance musculaire pendant tout le temps que le ventricule droit a mis à paraître, et doit être nécessairement plus volumineux; ce qui vient à l’appui de l’opinion de Rolando sur le développement isolé du ventricule droit; ce que confirme l’opinion de Lieutaud, qui considérait le cœur comme formé de deux sacs, dont le droit renfermerait le gauche, lequel s’enrichissait de ce sur- croît de substance musculaire; disposition qu’ont si bien révélée les travaux remarquables de M. Gerdy, sur la structure intime de cet organe. Ainsi le cœur, Imperceptible dans le principe, simple vaisseau in- colore et sans battements; de plus en plus distinct de la figure vei- neuse d où il naît, puis recourbé, plein de sang, et formé de trois vé- sicules qui battent, reçoivent et envoient du sang; divisé enfin en quatre cavités bien limitées, s’est élevé à cet admirable degré de structure que nécessite l’importante fonction de l’organe, troisième support de la vie.