Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 20 août 1839, / par Charles Huvet, de Bayeux ... I. Du mode de développement du cœur. ... [etc].

  • Huvet, Charles.
Date:
1839
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 20 août 1839, / par Charles Huvet, de Bayeux ... I. Du mode de développement du cœur. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

    20/46 (page 16)
    développement successif. C’est ce que M. Cliassaignac a pensé; il n’ad- met toutefois cette opinion qu’avec la plus grande réserve, ajoutant qu’il l’abandonnerait volontiers, s’il était bien prouvé qu’il se passe dans l’embryon humain ce que Rolando a vu se passer dans le dé- veloppement du cœur du poulet, c’est-à-dire le développement isolé des deux ventricules. J’avoue que les recherches remarquables de Ro- lando, et la manière avec laquelle il insiste sur ce fait, m’imposent beaucoup, et que s’il m’était permis d’adopter une opinion, d’après le faible travail auquel je me suis livré, j’adopterais volontiers Ik sienne. Mais il resterait toujours à savoir, pour mol, pourquoi et comment cette imperfection de la cloison interventriculaire (1). Nous voyons maintenant le cœur avec ses quatre cavités, dont les cloisons ne sont qu’ébauchées encore. Etudions maintenant, pour n’y plus revenir, ces mêmes cloisons sur l’embryon humain, et à partir de la quatrième semaine; c’est le terme le plus près de la conception auquel soient remontées les observations de Meckel. Que les ventricules ne soient, dans le principe, qu’une cavité unique ou qu’ils se développent isolément, il n’en est pas moins vrai qu’il ré- sulte des recherches de l’auteur que je viens de citer que la portion artérielle du cœur est manifestement divisée en deux ventricules dans les embryons de quatre semaines, et que la cloison est incomplète; car on aperçoit, vers son extrémité supérieure et de chaque côté, un enfoncement profond, au milieu duquel existe une ouverture. Cette (1) Celte communicalioa qui existe pendant un certain temps, et que Meckel ne met point en doute, rappelle le cœur des poissons, qui n’ont qu’un seul ven- tricule et une seule oreillette ; des tortues , qui n’ont qu’un seul ventricule aussi, mais deux oreillettes; des serpents, dont les ventricules communiquent ensemble. Cette ouverture peut ne pas s’obliléi er, et la communication persister chez l’homme, ainsi que l’a oliservé M. Louis. Cet arrêt de développement peut coïncider avec un arrêt de développement analogue dans la cloison des oreillettes, ainsi que le prouvent les observations de MM. Thlbert et Caillot {Bulletin de la Faculté df ^édecine, 1807,1819.)