Maladies de l'Armée d'Orient (campagne de 1854-55-56) : statistique médicale de l'Hôpital de l'École militaire à Constantinople / par Louis Cazalas.

  • Cazalas, Louis, 1813-1884.
Date:
1860
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Credit: Maladies de l'Armée d'Orient (campagne de 1854-55-56) : statistique médicale de l'Hôpital de l'École militaire à Constantinople / par Louis Cazalas. Source: Wellcome Collection.

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    les autres maladies. — La lésion des plaques de Peyer est le caractère anatomique spécial du typhus comme de la fièvre ty- phoïde; et, si, généralement, elle est moins constante ou moins profonde dans le typhus, c’est uniquement au mode d’infec- tion et à ce que l’on prend souvent les affections diverses à forme typhique pour l’espèce typhus, qu'il faut en attribuer la cause.— Le traitement du typhus est, de tous points, le même que celui de la fièvre typhoïde. Tous les autres caractères peuvent varier à l’infini et égale- ment dans les deux maladies; ainsi, que le délire ait telle forme ou telle autre; que l’ataxie ou l’adynamie, le coma ou le fuligo, l’injection de la conjonctive ou la contraction de la pupille soient plus ou moins prononcés ; que l’exanthème pourpré, les sudatnina et les pétéchies, l’épistaxis et l’odeur de souris, l’insomnie, la somnolence et les escarres, la diar- rhée ou la constipation, le météorisme et le gargouillement, l’incontinence ou la rétentiou des urines et des matières fé- cales etc., soient plus ou moins fréquents, plus ou moins précoces, plus ou moins prououcés, tout cela ne change rien au fond de la maladie, sa forme seule varie par la différence de ces caractères. Il n’v a pas de différence fondamentale entre le typhus et la fièvre typhoïde : les deux maladies appartiennent au même groupe, au même genre morbide, le groupe ou le genre des affections typhi- ques ; elles sont, l’une et l’autre, l’effet d’uuecause spécifique, et celte cause spécifique ne peut être, dans les deux cas, qu’une intoxication miasmatique animale; elles sont, l’une et l’autre, sporadiques ou épidémiques ; elles sont,Tune et l’autre, con- tagieuses, et leur mode de contagion est absolument le même: elles ont, l’une et l'autre, les mêmes symptômes pathogno- monique. la même marche générale, la même durée, le même type, la même lésion anatomique et le même traitement, fi n'y a pas plus de différence radicale entre la fièvre typhoïde et le typhus qu’il n’y en a entre deux épidémies de fièvre typhoïde ou deux épidémies de typhus; toutes les différences