Histoire des découvertes relatives au système veineux : envisagés sous le rapport anatomique, physiologique, pathologique et thérapeutique : depuis Morgagni jusqu'à nos jours / par A. Raciborski.

  • Raciborski A. (Adam), 1809-1871.
Date:
1841
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Credit: Histoire des découvertes relatives au système veineux : envisagés sous le rapport anatomique, physiologique, pathologique et thérapeutique : depuis Morgagni jusqu'à nos jours / par A. Raciborski. Source: Wellcome Collection.

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    traire les caillots et de panser ensuite la plaie avec de la charpie enduite de cérat. M. Lisfranc emploie la résection qui a été déjà pratiquée du temps d’Ali-Abbas, d’Avicenne et d’Albu- Kasein. Toutes ces méthodes vont au même but, qui est l’oblité- ration des vci«cs malades ; aussi doit-on préférer celles qui expo- sent le moins; mais la plus innocente aura toujours l’inconvénient de blesser plus ou moins profondément la veine et d’exposer le malade aux conséquences funestes de la phlébite. C’est pour cela que plusieurs chirurgiens modernes se sont appliqués à chercher d’autres procédés qui , en conservant les avantages des anciennes méthodes, n’en aient pas les inconvé- niens. Ces procédés se trouvent aujourd’hui au nombre de qua- tre ; ils ne datent que depuis les dix dernières années. Le procédé du docteur Fricke consiste à faire passer un certain nombre d’aiguilles armées d’un fil à travers les troncs veineux correspondant aux varices. On retire ensuite les aiguilles par le côté opposé, en laissant seulement les fils qui représentent autant de sétons dont on noue les extrémités. On a soin de les remuer tous les jours matin et soir. Deux à quatre jours suffisent ordinai- rement pour exciter l’inflammation dans les parois veineuses et pour rendre les veines imperméables. Alors on peut retirer les sétons sans aucun inconvénient. Sur douze malades que M. Velpeau avait opérés d’après ce pro- cédé, huit ont guéri en apparence; trois ont éprouvé des érysi- pèles phlegmoneux, qui ont exigé de nombreuses incisions, et un d’eux a même succombé à la suite des accidens que l’on attribue généralement à la résorption purulente de la phlébite. « Deux raisons se réunissent, dit M. Velpeau , pour faire réjeter ce pro- cédé : 1° Il est impossible que l’inflammation qu’on développe ainsi à dessein ne devienne pas quelquefois diffuse, purulente, et alors tous les dangers de la phlébite interne, de l’infection puru- lente se déroulent aux yeux du praticien. 2° En supposant que l’o- pération n’occasione aucun accident sérieux, et qu’elle amène