De la cirrhose alcoolique graisseuse : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le jeudi 3 avril 1884, à 1 heure / par Henry-Charles Gilson ; président B. Ball, juges MM. Cornil, Debove, Peyrot.

  • Gilson, Henry Charles, 1857-
Date:
1884
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Credit: De la cirrhose alcoolique graisseuse : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le jeudi 3 avril 1884, à 1 heure / par Henry-Charles Gilson ; président B. Ball, juges MM. Cornil, Debove, Peyrot. Source: Wellcome Collection.

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    La malade qui avait quitté le lit dut alors le reprendre, et, depuis deux ans, la suppuration ne s’est pas tarie. A plusieurs reprises, de petits débris osseux sortirent par les trajets fistuleux qui s’étaient établis. En même temps, la malade perdait ses forces; les nuits étaient sans sommeil, bien que la douleur spontanée fût peu intense; l’ap- pétit, très bon autrefois, diminuait; les digestions devenaient pé- nibles; pendant cinq mois, elle eut même des vomissements et une anorexie complète. La suppuration devenant plus abondante et prenant une odeur fétide, la malade se décida enfin à entrer à l’hôpital. État actuel. — Elle a l’aspect cachectique. Elle est pâle, mais d’une pâleur toute spéciale, comme cireuse; la peau est fine et sati- née; les pommettes qui sont rouges tranchent fortement sur cette teinte mate. La peau du corps, très blanche, est sèche, un peu rude au tou- cher. Les jambes sont légèrement œdématiées. Il y a peu de fièvre ; le pouls est très petit et dépressible. Couchée sur le côté droit, les jambes repliées, la malade ne se remue qu’avec la plus grande peine et les mouvements sont très douloureux. En examinant la région lombaire, on constate un empâtement manifeste, douloureux, s’étendant à gauche jusque dans la région du grand trochanter où la pression détermine une très vive douleur. La pression au niveau de l’articulation sacro-iliaque gauche est aussi très douloureuse. Plusieurs trajets fistuleux laissent écouler un pus très fétide; un stylet permet de sentir une surface osseuse dénudée, ramollie. Lorsqu’on allonge la cuisse gauche, on détermine une assez vive souffrance et cependant l’articulation coxo-fémorale correspondante semble saine : la pression dans le pli de Taine n’est pas pénible et le refoulement de la tête contre le fond de la cavité cotyloïde ne provoque pas non plus de douleur. L’examen des organes thoraciques ne fournit que des renseigne- ments négatifs; les bruits du cœur sont normaux; les poumons semblent être absolument saints. Du reste, la malade ne tousse pas; elle n’a jamais craché de sang. L’examen de l’abdomen permet, au contraire, de sentir une aug- GILSOX. 8