Progrès réalisés dans le traitement du cancer : conférence donnée à la Société de médecine et de pharmacie de Berne le 28 février 1911 / par Robert Odier.

  • Odier, Robert.
Date:
1911
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Credit: Progrès réalisés dans le traitement du cancer : conférence donnée à la Société de médecine et de pharmacie de Berne le 28 février 1911 / par Robert Odier. Source: Wellcome Collection.

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    sérum des malades, j’ai établi comme norme la technique sui¬ vante : 1° 7 injections au malade faites respectivement tous les trois jours, de deux centimètres cubes de ferments zooamylolytiques dans un mélange de glycérine, phénol et eau salée. 2° 7 injections au malade de un centimètre cube de glyco¬ gène au l/200me tous les trois jours. Repos huit jours et reprise des injections ci-dessus énoncées* Pratiquement, l’injection de glycogène est certainement la réaction importante, par quoi je veux dire que les plus impor¬ tantes propriétés and (considérées dans le sens général anti¬ néoplasique) des hétérosérums obtenus par l’inoculation de la tumeur fraîche broyée sont dues au glycogène que contiennent les tumeurs fraîches. Dans cet ordre d’idées, voici une observation du Dr Bertrand, d’Anvers, très démonstrative 4. On sait, en effet, que c’est l’inoculation de l’émulsion fraî¬ che qui détermine chez l’animal le maximum de production d’anticorps et qu’à mesure qu’elle « vieillit » elle perd ses pro¬ priétés. 11 y a évidemment une substance indispensable à la produc¬ tion d’anticorps antinéoplasiques. De quelle nature est celle-ci ? Il est fort possible que ce qui se perd soit le glycogène : Il dis¬ paraîtrait sous l’influence des divers ferments oxydants conte¬ nus dans la tumeur. Reste à savoir actuellement, et ce sont les recherches que je poursuis, s’il y a possibilité de remplacer les inoculations de tumeur aux animaux par les injections de 1 Ann. Soc. Méd. d’Anvers, 1909. Livraison octobre et décembre. Femme atteinte de cancer récidivé du sein. Injections alternantes de ferment gly- colytique et d’émulsion de cancer du sein finement broyé. Le traitement a été ins¬ titué cinq mois après l’opération, lorsque la malade s’est aperçue de l’existence de trois nodules de récidive dans la cicatrice. Après trois séries d’injections, ayant été interrompues par des phases de repos durant lesquelles les tumeurs augmentèrent chaque fois de volume, les nodules disparurent progressivement et la rétrocession des néoplasmes fut alors définitive. M. Bertrand la considère comme définitivement guérie.