Les mystères du sommeil et du magnétisme, ou, Physiologie anecdotique du sommambulisme naturel et magnétique / par A. Debay.

  • Debay, A. (Auguste), 1802-1890.
Date:
1868
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Credit: Les mystères du sommeil et du magnétisme, ou, Physiologie anecdotique du sommambulisme naturel et magnétique / par A. Debay. Source: Wellcome Collection.

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    (les sqxielettes sortant de leur tombe, des gui\Tes, des gnomes, des lamies ; enfin toute la horde gibbeiise et disloquée des mythes sacrés et profanes qui se mettent à danser autour de vous avec d’aürcuses contorsions, d’épouvantables éclats de rire. Ces figures viennent se poser devant votre lit et vous regardent, tantôt immo- biles, tantôt grima(}antes, font grincer leurs dents ai- guës, clacpier leurs os décharnés, et, tout à coup, s’a- battent sur votre poitrine, la compriment, sucent vos mamelles, vous excitent aux plus honteux déréglements. 3’out à coup vous vous sentez lentement étouffer ; vous voulez crier, mais la voix vous manque ; vous faites de prodigieux et vains efforts pour vous débarrasser du poids qui vous écrase... Enfin, vous vous réveillez anhé- lant, harassé, brisé, couvert de sueur, et vos yeux cher- chent avidement un rayon de lumière pour détruire le reste de ces images horribles. On a donné loiiomd’mcM(î»e au cauchemar où l’homme écrase de son poids un être quelconque, et celui de suc- cube, quand c’est la femme qui se sent écrasée. D(‘. cette manière, le premier serait exclusivenKmt le cauchemar de l’hommc, et le second, celui de la femme. Je pense qu’il .serait plus exact, d’après l’étymologie des mots, d’ad- mettre qu’il y a incube lorsrpi’on écrase, et succube quand 011 est écrasé, n’importe le sexe. Les incubes et succubes ne sont que des hallucinations nocturnes dont il sera parlé au chapitre Hallucinations. ( )n trouvera l’une des causes du cauchemar dans une violente impression reçue pendant la veille, dans un ébranlement du cerveau provoqué par une scène atfri'use, dont on a été l’acleur ouïe témoin oculaire. La vue d’un tableau hideux ipii frappe vivement, l’attention (pi’on aura prêtée à un récit énergiquemeut exprimé, suffisent