Considérations sur le traitement du cancer par la 'fulguration' (méthode du docteur De Keating-Hart) / par Léon Bizard.

  • Bizard, Léon.
Date:
1908
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Credit: Considérations sur le traitement du cancer par la 'fulguration' (méthode du docteur De Keating-Hart) / par Léon Bizard. Source: Wellcome Collection.

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    proposé le nom plus modesle de « Sidération », mais le pro- fesseur Pozzi, dans son rapport à l’Académie sur le mémoire présenté par l’auteur de la méthode a constaté que ce terme de sidération pouvait prêter à confusion étant employé couram- ment en médecine dans un tout autre sens et c’est lui-même qui a proposé et fait adopter le terme de Fulguration. On peut brièvement définir la Fulguration, une opération chi- rurgico-éleclrique ce qui laisse entendre que son exécution com- prend plusieurs temps. Ces diverses manœuvres étant très douloureuses exigent que le patient soit anesthésié ; si pour les interventions tout à fait limitées l’anesthésie locale peut suffire, il est dans presque tous les cas indipensable d’avoir recours à l’anesthésie générale chloro- formique: cependant la narcose n’a pas besoin d’être absolument complète et une anesthésie relative « à la reine » peut être suffi- sante. Le malade étant endormi, de Keating recommande de procéder à un premier étincelage sur le néoplasme à opérer. De cette façon, le sang est chassé de la superficie en même temps que les tissus néoplasiques ramollis, mortifiés, cèdent mieux à la curette, les parties malades se séparant plus facilement des tissus sains. Immédiatement après cette fulguration préparatoire commence le deuxième temps, d’une très grande importance, et qui est cons- titué par l’excision, le raclage, le curetage de la tumeur. 11 est à peine besoin d’indiquer, qu’il faut préalablement avoir pris toutes les précautions d’aseptie nécessaires, ce temps devant être en somme considéré comme une véritable opération chirur- gicale, bien que l’étincelle constitue déjà par elle-même un mer- veilleux microbicide. L’excision doit se faire d’abord au bistouri pour enlever les portions les plus considérables de la tumeur, après quoi, on fera usage de curettes. On aura donc à sa disposition, des instruments de dimensions et de formes variables, de telle façon qu’après avoir procédé à un raclage général avec la grosse curette, on puisse revenir dans tous les recoins, dans la profondeur des ulcérations, au niveau des orifices, avec des curettes plus petites et de dimen- sions appropriées. A coup sûr, on ne pourrait avoir recours à une intervention sanglante aussi complète sur des tumeurs cancéreuses capables de donner lieu à des hémorragies en nappe que rien ne peut arrêter, si le temps suivant qui constitue véritablement la Fulgu- ration, n’avait comme action presque immédiate de produire une