De la pleuropneumonie idiopathique survenant à la suite des lésions traumatiques graves exercées sur les membres : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 2 juin 1838 / par Vernaison (Louis-Pierre).

  • Vernaison, Louis Pierre.
Date:
1838
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Credit: De la pleuropneumonie idiopathique survenant à la suite des lésions traumatiques graves exercées sur les membres : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 2 juin 1838 / par Vernaison (Louis-Pierre). Source: Wellcome Collection.

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    pas , elle n’est point destinée à rester dans l’oubli. La science ne saurait se passer d’elle; car si seule elle ne rend pas compte de tous les faits , on ne peut pas non plus analyser tous les faits sans elle. M. Velpeau, ne pouvant faire l’application de cette théorie à quel- ques observations cliniques qui lui étaient propres , ne vit rien de mieux que de ressusciter l’humorisme. Il voulut remettre en vigueur l’existence d’abcès métastatiques par l’absorption du pus extérieur. Les idées qu’il a émises à ce sujet ne sont que spécieuses , quelque- fois môme contradictoires, et prouvent toute la difficulté qu’il dut ressentir lorsqu’il voulut les soumettre à l’épreuve d’une explication raisonnée. « Dans le système capillaire , dit cet auteur , où le mou- vement des liquides n’est plus qu’une sorte d’oscillation , où s’o- pèrent les nutritions, les diverses sécrétions, mille combinaisons nou- velles , les éléments du pus ne doivent-ils pas faire effort pour s’ag- glomérer , se réunir , et cesser de marcher avec les autres fluides? Cette agrégation toute chimique , une fois commencée , ne va-t-elle pas constituer un centre d’attraction pour les molécules analogues? En faut-il davantage pour déterminer le noyau d’un abcès ? Il n’y a rien là de plus difficile à comprendre que dans la formation de la bile , de l’urine , de la salive , du mucus. Ici ce sont des sécrétions et des exhalations naturelles. Là, au contraire, une sécrétion ou une exsudation pathologique. Voilà toute la différence. » Cette théorie peut être ingénieuse, mais nous ne pensons pas qu’elle doive être bien sérieusement réfutée : comment comprendre, en effet, que le pus absorbé par les veines, mêlé au sang qui les parcourt, arrive avec lui jusqu’au système capillaire; que là, en vertu d’une force particulière hypothétiquement admise, il s’opère dans Je mé- lange une révolution telle, que le sang et le pus deviennent deux lluides distincts , dont l’un va produire le phénomène de l’assimi- lation , tandis que l’autre se dépose goutte à goutte dans le tissu de l’organe , et devient le noyau d’un foyer purulent ? IXe sait-on pas d’ailleurs, par des exemples pathologiques bien concluants, que les solides participent aux changements qui surviennent dans les liquides, et que ces derniers font subir aux autres des modifications variées,