De la pleuropneumonie idiopathique survenant à la suite des lésions traumatiques graves exercées sur les membres : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 2 juin 1838 / par Vernaison (Louis-Pierre).

  • Vernaison, Louis Pierre.
Date:
1838
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Credit: De la pleuropneumonie idiopathique survenant à la suite des lésions traumatiques graves exercées sur les membres : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 2 juin 1838 / par Vernaison (Louis-Pierre). Source: Wellcome Collection.

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    TRAITEMENT. Les indications générales que le médecin doit remplir, consistent à prévenir la formation de la maladie, et à la combattre dès sou début, s’il est possible , par les moyens les plus propres à favoriser son avortement. Cette affection revêt un caractère si grave, qu’on ne saurait entourer les malades de trop de soins diététiques, dans le but de les soustraire à l’influence des causes qui la produisent. On les placera dans un local suffisamment aéré, dont la température soit douce et uniforme. On prescrira une diète sévère; et le retour graduel aux aliments ne sera permis que lorsque l’ébranlement gé- néral , produit par l’accident ou l’opération , sera entièrement dis- sipé, et qu’à ces premiers désordres aura succédé un mouvement de réaction locale tendant à faire cicatriser la plaie. Nous avons déjà signalé l’importance qu’on doit ajouter, avant toute opération , à pré- parer l’état moral des individus aussi bien que leur état physique. On devra , dans ce but, faire ressortir les chances salutaires qu elle pro- met , et les dangers inévitables qu’entraînerait la négligence de ce moyen thérapeutique. 11 faudra, enfin, autant que possible, leur en rendre l’idée familière, de telle sorte qu’elle devienne l’objet de leurs désirs. Si, malgré ces soins préservatifs, la maladie se déclare, il faut promptement, et dès son apparition, diriger contre elle une médication énergique. C’est alors que les évacuations sanguines lo- cales, et surtout la saignée générale peu copieuse, mais fréquem- ment répétée, deviennent d’un puissant secours, principalement chez les malades d’une constitution saine et pléthorique. La méthode anti- phlogistique est la seule convenable dans cette première période de la maladie. Mais il ne faut pas s’y tromper: les symptômes inflamma- toires qui l’accompagnent n’ont pas un caractère tellement tranché qu’il soit toujours facile d’établir entre eux et l’état de prostration qui leur succède une ligne de démarcation ; et l’on sent quelle fu- neste influence les débilitants ne manqueraient pas d’avoir, si ou en commençait ou continuait l’usage pendant la période adyuamique.